LE DEVENIR DES CANCERS DIFFERENCIES DE LA THYROÏDE, PRIS EN CHARGE SANS CURAGE GANGLIONNAIRE INITIAL, A PROPOS DE 50 CAS
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Le cancer différencié de la thyroïde est la tumeur endocrine la plus fréquente, il est
habituellement de bon pronostic.
La recherche de signes de suspicion cliniques permet de guider la prise en charge,
néanmoins multiples examens paracliniques aident les praticiens à définir mieux l'indication
chirurgicale. Ainsi, l’échographie est un examen incontournable. La scintigraphie
thyroïdienne dont la réalisation n’est pas systématique permet de faire de la part du nodule
bénin et malin à partir du caractère fonctionnel ou non de la lésion. La TSH ultrasensible
précise le statut hormonal du patient. La cytoponction permet en tout cas de définir mieux une
population «à risque». La stratégie diagnostique enrichie de ces nouveaux moyens, et de la
collaboration pluridisciplinaire, s'établit actuellement en arbres décisionnels acceptés par
beaucoup d’études.
Une thyroïdectomie totale sans curage semble être suffisante en l’absence de facteurs
pronostiques.L’indication d’un curage ganglionnaire de manière systématique reste
controversée, en revanche en présence d’adénopathies métastatiques documentées, l’intérêt
d’un curage thérapeutique est admis par tous.
Le curage ganglionnaire prophylactique semblerait inutile.S’il permet de retrouver dans
14 % des cas un envahissement indétectable en pré- ou peropératoire sur l’aspect
macroscopique ou cytologique, il ne modifie ni la survie des patients, qui est avec ou sans
curage de 98 % à 20 ans, ni le taux de récidives ganglionnaires estimé à 2 % même chez les
patients qui n’ont eu aucun geste ganglionnaire. Les micrométastases ganglionnaires
pourraient en fait rester quiescentes de nombreuses années ou même régresser (Mathonnet).