ANALYSE DES PRATIQUES DE LA NUTRITION PARENTÉRALE DES PRÉMATURÉS AU SERVICE DE NIÉONATOLOGIE À L'EHS MÈRE-ENFANT DE TLEMCEN.

Abstract

La prise en charge nutritionnelle des nouveau-nés prématurés joue un rôle primordial dans leur croissance et leur développement. L'objectif de la nutrition est de tenter d'atteindre une croissance post-natale se rapprochant de celle du foetus normal de même âge gestationnel avec un développement fonctionnel satisfaisant. L'objectif de ce travail est d'évaluer les pratiques de la nutrition parentérale des prématurés au service de néonatologie de l'EHS mère-enfant de Tlemcen, d'analyser les indications, les complications et les difficultés reconnues et de proposer des modalités d'optimisation de ces pratiques. Il s'agissait d'une étude prospective observationnelle menée sur un échantillon de 126 enfants nés prématurés admis durant la période allant du 01/11/2013 au 30/04/2014. Les nouveau-nés exclus de l'étude ont été au nombre de 29. Une fiche d'exploitation standardisée a été établie pour la collecte des données recueillis. Ces données ont été analysées à l'aide d'un logiciel SPSS version 17 et un tableur Excel 2007. Sur 126 nouveau-nés admis, 10 patients seulement ont bénéficié d'une nutrition parentérale totale «7,94%» avec des apports en protéines, en lipides, en glucose et en électrolytes, les 116 nouveau-nés restant «92,06%» ont reçu que du sérum glucosé et des électrolytes. Le décrochage pondéral moyen de la première semaine chez plus de «97,6%» des patients était de «5,35%» du poids de naissance. Le rattrapage survenait après 11 jours de vie en moyenne. Au total, 36 nouveau-nés sont décédés «28,57%», 50% des décès sont survenu après I jour de nutrition parentérale, «8,33%» après 2jours, «2,78%» après 3 j, «8,33%» après 4j, «11,11%» après 5 et 6 jours, «5,56%» après 7 jours et finalement «2,78%» après 16 jours de nutrition parentérale. Certaines propositions en vue d'optimiser les pratiques de nutrition parentérale ont été établies. Après mise au point de ces propositions, une évaluation de leur impact à court et à long terme sur le développement de ces nouveau-nés prématurés doit être conduite à travers des études plus approfondies.