Etude rétrospective De la Fièvre Boutonneuse Méditerranéenne Dans la wilaya de Tlemcen de l'année 2007-2011
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La survenue d'épidémie sévère de fièvre boutonneuse méditerranéenne ainsi que
l'extension des aires de distribution constituent les événements les plus marquants de
l'épidémiologie de la fièvre boutonneuse méditerranéenne au cours de ces dernières
années.
Les modifications écologiques et climatiques sont favorables à la multiplication des facteurs
de risques notamment la pullulation des populations de Rhipicephalus San guineus ainsi que
l'augmentation du nombre des chiens errants, de rongeurs et la migration de ces derniers.
Une analyse spécifique et rationnelle des cas cliniques ainsi que l'identification des bactéries
permet de faire le point sur la situation épidémiologique actuelle des différentes formes de
la fièvre boutonneuse méditerranéenne. L'analyse des fluctuations interannuelles
d'endémicité repose sur une collecte régulière des données dans les différentes régions
concernées par la maladie.
Au terme de notre étude, les données obtenues nous ont permis d'avoir une approche de la
fièvre boutonneuse méditerranéenne dans la région de Tlemcen. En effet, le nombre des cas
diagnostiqués reflète la situation nationale mais le profil clinico-épidémiologique révèle
certaines particularités épidémiologiques telles que la prédominance des adultes atteints
par la fièvre boutonneuse méditerranéenne.
La fièvre boutonneuse méditerranéenne est fréquente chez l'adulte, ce qui nous pousse à
être plus vigilent et évoquer le diagnostic de la FBM même devant un seul signe clinique, tel
qu'une fièvre persistante.
Au cours de notre étude basées sur les dossiers de malade, aucune étude bactériologique
n'a été réalisée.
Les enquêtes de séroprévalence ont démontré sa présence aussi bien en ville que dans les
zones rurales.
La présence de chien dans l'entourage dans la commune de Tlemcen est estimé à 66% des
cas, preuve d'un important portage asymptomatique chez les chiens représentant ainsi le
réservoir pour la bactérie R. conorii et un danger pour l'homme.
Toutes ces données incitent à impliquer les pouvoirs publics et des équipes
pluridisciplinaires, à savoir des vétérinaires pour la recherche de la FBM chez le chien et leur
prise en charge, ainsi que des éthymologues pour l'étude des vecteurs, afin d'améliorer la
prise en charge de cette maladie en privilégiant les actions spécifiques de prévention.
La stratégie de lutte contre la FBM se basera sur la lutte contre le vecteur et essentiellement
contre le réservoir par abatage systématique des chiens errants et le contrôle sérologique
des chiens domestiques et semi-errants. Les chiens positifs devraient être euthanasiés.