Pseudokystes du pancreas
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University of Tlemcen
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Les faux kystes du pancréas sont rares. Il existe en ce qui concerne leur traitement
de grandes divergences de vue aussi bien sur l'opportunité d'une intervention
chirurgicale que sur la tactique à adopter en la matière.
Certains auteurs pensent qu'il est prudent d'attendre la survenue de complications.
D'autres, au contraire, sont plus interventionnistes, mais se posent la question de
l'heure de cette chirurgie.
Quant à la tactique chirurgicale, certains sont partisans de l'exérèse de principe
alors que d'autres estiment que la dérivation externe ou interne constitue
l'intervention d'élection.
L'échographie et la tomodensitométrie ont modifié l'approche de ces lésions en
découvrant des lésions plus petites, en étudiant mieux leur nombre, leur structure et
leurs apports, en guidant la décision et le choix d'une intervention
Les trois principales causes de faux kyste du pancréas sont les pancréatites
chroniques, les pancréatites aigus et les traumatismes du pancréas, en particulier
chez l'enfant. Leur traitement repose essentiellement sur le drainage, mais seulement
lorsqu'ils sont symptomatiques En effet, lorsqu'ils ne sont pas compliqués, ils peuvent régresser dans 10 à 50
% des cas. C'est pourquoi une période de surveillance minimale de 6 semaines
s'impose en cas de faux kystes non compliqués, et ceci pour deux raisons: la première
est qu'un minimum de 6 semaines est nécessaire à la formation d'une paroi solide
permettant la chirurgie ou le drainage ; la seconde raison est que la régression
spontanée des faux kystes se fait le plus souvent dans les 6 premières semaines.Le drainage interne par voie chirurgicale des faux kystes du pancréas reste
actuellement la technique de référence, car il s'agit d'une méthode validée exposant à
peu de récidives (moins de 30 %). Elle doit se faire le plus simplement possible, en
évitant les dissections étendues de façon à diminuer le risque d'échec ou de fistule.
D'autres techniques paraissent intéressantes, qu'elles appartiennent à la radiologie
interventionnelle ou à l'endoscopie, qu'elles soient associées ou non à l'administration
d'octréotide ; mais leur taux de récidive encore élevé (10 à 50 %), leurs limites et leur
morbidité non négligeable méritent qu'elles soient rigoureusement comparées à la
chirurgie dans le but de les valider en pratique courante...