Évaluation in vitro et in vivo des activités biologiques des composés bioactifs des feuilles de Echium plantagineum L

Abstract

Les médicaments anti-inflammatoires sont liés à de graves effets secondaires. Ainsi, de plus en plus de personnes s'intéressent aujourd'hui aux plantes qui possèdent des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Parmi ces plantes nous avons sélectionner l’Echium plantagineum L. Le but de cette étude est d'analyser in vitro l’effet antioxydant et in vivo l’effet anti- inflammatoire et anti-œdémateux de l'extrait des feuilles de l'Echium plantagineum L. Dans un premier temps, nous avons effectué les dosages colorimétriques des composés phénoliques (polyphénols, flavonoïdes et tanins condensés) de l’extrait hydroacétométhanolique des feuilles d'Echium plantagineum L. Les dosages des composés phénoliques ont démontré la richesse des feuilles d’E. plantagineum L. avec une teneur considérable en polyphénols estimée à 580,125mg EAG /g MS, en flavonoïdes 360,53mg EC/g et en tanins condensées 210,21 mg EC/g lui procurant un pouvoir antioxydant puissant avec une IC50 estimé à 0.34 mg/ml et une EC50 de 0,56mg/ml respectivement. Ensuite, le test de cytotoxicité a révélé que l’extrait phénolique des feuilles d’E. plantagineum L. a un effet inhibiteur d’hémolyse maximal de 74,7% à une concentration de 12,5 mg/ml et minimal de 8,5% à une concentration faible de1,562mg/ml. Enfin, l’effet anti-inflammatoire des feuilles de E. plantagineum L. a été évalué en premier in vitro par inhibition de la dénaturation thermique des protéines, puis in vivo en utilisant la méthode de l’œdème plantaire provoquée par la carragénine chez les rats Wistar. L’étude in vivo a permis de confirmer le pouvoir anti-inflammatoire des polyphénols des feuilles d’E. plantagineum L. en diminuant les volumes des pattes œdémateux à hauteur de 90,64 % des rats traités avec une dose de 400 mg/kg. Nous pouvons conclure que la propriété anti-inflammatoire des feuilles de l’Echium Plantagineum L. est liée au pouvoir antioxydant de ses métabolites secondaires, particulièrement les polyphénols. Par conséquent, ces résultats soutiennent clairement l'utilisation traditionnelle des plantes comme composés alternatifs particulièrement dans le contrôle des maladies inflammatoires.