Étude statistique sur les toxidermies médicamenteuses durant une période de 10 années au sein du service de dermatologie EHU Oran

Abstract

Les toxidermies médicamenteuses sont un vrai problème de santé publique, auquel les dermatologues et les allergologues sont confrontés. Elles sont caractérisées par une grande hétérogénéité clinique et physiopathologique d’où la difficulté du diagnostic et de diagnostic de cause. Il existe une grande diversité clinique dans les toxidermies allant de simples manifestations bénignes, telles que l’EMP et l’urticaire, à des formes graves, voir mortelles. Afin d’assurer une meilleure prise en charge des patients, une hospitalisation au niveau du service de dermatologie est nécessaire, ainsi qu’une collaboration multidisciplinaire. L’éducation thérapeutique des patients et de leurs entourages peut également contribuer à réduire la fatalité liée à ce type d’effet indésirable. Il est primordial qu’ils soient conscients du risque que peut engendrer les médicaments notamment dans la survenue des atteintes cutané muqueuses ainsi qu’au danger de la réintroduction et la réexposition à un médicament déjà incriminé ou jugé suspect dans la survenue d’un épisode précédent d’allergie médicamenteuse. La prise en charge des toxidermies médicamenteuses n’est jamais complète sans la détermination de l’agent causal. Afin de promouvoir la gestion des risques liés aux médicaments et leur sécurité, il est primordial de déclarer tout effets indésirables médicamenteux aux autorités expertes, en l’occurrence le Centre National de Pharmacovigilance et de Matériovigilance en Algérie.