Etude ethnobotanique et phytochimique des plantes médicinales utilisées pour le traitement des atteintes du syndrome des ovaires polykystiques

Abstract

Dans le but de recueillir le maximum d'information sur les plantes médicinales utilisées pour le traitement des atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) dans la Wilaya de Tlemcen (Ouest d’Algérie). Une enquête ethnobotanique a été menée auprès de 33 femmes, dont 20 femmes ayant le SOPK. 70% de cette population ont utilisé les plantes pour soulager ou traiter ce syndrome. Cela nous a permis le recensement de 23 plantes médicinales dont l'Atriplex halimus (Guettef), la plante la plus couramment utilisée. La partie expérimentale est portée sur l’étude phytochimique et le dosage des composés phénoliques, ainsi que la recherche de l'activité antioxydante d’extrait brut hydrométhanolique préparé par infusion suivie par une macération et sa fraction acétate d’éthyle, de la partie aérienne d’Atriplex halimus récoltées dans la région de l’Abadla (wilaya de Bechar). Les tests phytochimiques effectués sur les différents extraits préparés ont montré la présence des alcaloïdes, des tanins, des flavonoïdes, des quinones libres et des terpénoïdes. Le dosage des composés phénoliques a montré que la fraction organique acétate d'éthyle a enregistré la teneur la plus élevée en polyphénols totaux et en flavonoïdes d’ordre de 90 μg EAG/mg E et de 41 μg E C/mg E, respectivement. Le dosage des tanins condensés n'a révélé aucune teneur dans tous les extraits préparés. L’évaluation de l’activité antioxydante par la méthode de DPPH et FPAP, a montré aussi que la fraction organique acétate d'éthyle possède le pouvoir le plus puissant parmi les autres extraits avec des valeurs de CI50 (11,76 mg/ml) et d’EC50 (7,68 mg/ml) respectivement. Cette activité reste largement faible par rapport à celle de l’acide ascorbique. Mots clés : Ethnobotanique, syndrome des ovaires polykystiques, Atriplex halimus, tests phytochimiques, dosage des composés phénoliques, activité antioxydante.