Détermination de l’effet des pesticides (Chlorpyrifos-Ethyl) sur le métabolisme et la balance oxydant /antioxydant chez la rate gestante et sa progéniture
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Les pesticides sont des composés chimiques dotés de propriétés toxicologiques. Le chlorpyrifos-éthyl(CPF) est
l'un des insecticides organophosphorés les plus utilisés à des fins industrielles, agricoles et de santé publique. Les
effets de ces insecticides au cours de la grossesse et pendant l’allaitement, peuvent être néfastes pour la mère et
le nouveau-né, entrainant l’apparition de plusieurs maladies à l’âge adulte. La présente étude visait à évaluer
l'influence du CPF sur le métabolisme et la balance redox à différentes doses chez la rate gestante et sa
progéniture. L’expérimentation a été menée sur des rats Wistar femelles traitées par gavage oral au CPF avant,
pendant la gestation puis au cours de la lactation, ainsi que leur progéniture. Les animaux ont été répartis en
quatre groupes: le groupe témoin recevant de l'huile de maïs, le groupe 2 expérimental du CPF à 1 mg/kg (DSE),
le groupe 3 a reçu le CPF à 5,4mg/kg (DL50/25) et le groupe 4 le CPF à 13,5mg/kg (DL50/10).
Des mesures des paramètres biochimiques sériques et tissulaires, les activités des enzymes tissulaires et du stress
oxydant ont été effectués. Nos résultats ont montré que l’administration du CPF provoque des effets délétères au
niveau de l’organisme, traduits par une détérioration de l’état de santé général des rats (une augmentation de
poids corporel et une augmentation des poids du foie, tissu adipeux et cerveau), une hyperglycémie, une
hyperlipidémie, un dysfonctionnement rénal par l’augmentation du taux de l’urée, acide urique et créatinine et
une perturbation de l’activité des lipases. En outre, la balance redox chez les rates traitées par le CPF et leur
progéniture est altérée. Ce déséquilibre est marqué par une augmentation du taux plasmatique, érythrocytaire et
tissulaire de (MDA, HYDP et PCAR) accompagné par une diminution de l’activité de la CAT et des taux de
GSH érythrocytaire et tissulaire. En conclusion, l’exposition chronique au CPF induit aussi bien des altérations
métaboliques qu’un stress oxydant, menant à des déficiences physiologiques chez la mère qui peuvent être
transmises à sa progéniture. Le chlorpyrifos-éthyl doit être utilisé avec précaution, surtout chez la femme
enceinte et allaitante.
Mots clés : chlorpyrifos-éthyl, gestation, lactation, métabolisme, progéniture, rat Wistar, stress oxydant.