Contribution à l’étude des rendements et des activités biologiques des huiles essentielles des zestes du Citrus reticulata (Mandarine) et du Citrus sinensis (Orange)

Abstract

Nous nous sommes intéressés à la valorisation de deux espèces appartenant à la famille des Rutacées, à savoir : Citrus reticulata (mandarine) et Citrus sinensis (orange douceâtre) récoltés dans deux stations de région de Tlemcen : Aïn El Hout et Hennaya. L’objectif de cette étude est de déterminer les rendements et les activités biologiques (antioxydante et antifongique) des huiles essentielles. Nous avons prélevé 20 échantillons sur des pieds individuels pour chaque espèce végétale, soit 10 échantillons par station d’étude. L’extraction des huiles essentielles a été réalisée par simple hydrodistillation et par hydrodistillation avec un appareil de type Clevenger. Les rendements sont très variables, allant de 0,05 à 0,34% pour C. reticulata et allant de 0,15 à 0,68% pour C. sinensis. Cependant, les moyennes des teneurs sont comparables entre les deux vergers (Aïn El Hout et Hennaya) pour les deux espèces : 0,16 et 0,18% pour C. reticulata 0,36 et 0,43% pour C. sinensis, respectivement. Ensuite, nous avons regroupé l’huile essentielle des différents échantillons, pour avoir suffisamment d’huile essentielle et pouvoir effectuer les activités biologiques. Ainsi, nous avons constitué les échantillons « communelle » suivants : E1 (C. reticulata : verger 1 et 2) ; E2 (C. sinensis : verger 1, HS) ; E3 (C. sinensis : verger 1, HC) ; E4 (C. sinensis : verger 2, HS) ; E5 (C. sinensis : verger 2, HC) ; ES2 (C. sinensis : verger 1, HS et HC) ; ES3 (C. sinensis : verger 2, HS et HC). La deuxième partie a été consacrée à l'étude de l'activité antioxydante et antifongique des huiles essentielles des deux espèces. L'huile essentielle de C. sinensis E2 présente la plus importante activité antioxydante, avec une CI50 de l’ordre de 12,81 ± 0,09 mg/ml. Cependant, cette activité reste faible par rapport à l'antioxydant de référence utilisé : acide ascorbique, CI50 = 0,02 ± 0,001 mg/ml. En revanche, l’échantillon E1 (C. reticulata), s’est montré le moins actif, avec une CI50 la plus importante, de l’ordre de 38,04 ± 4,11 mg/ml. Enfin, le pouvoir antifongique de trois échantillons (E1, ES1 et ES2) a été évalué par 2 méthodes : méthode de diffusion sur disque et la méthode de contact directe, vis-à-vis 3 souches filamenteuses : Fusaruim oxysporum, Aspergillus fumigatus et A. flavus. Nous avons obtenu une activité modérée des échantillons (ES1 et ES2) de C. sinensis, vis-à-vis d’A. fumigatus, avec des diamètres des zones d’inhibition de l’ordre de 14,3 et 15,0 mm, respectivement et des CMIs de l’ordre de 6μl/ml. Par contre, F. oxysporum s’est montré sensible à l’échantillon E1 à la même concentration minimale inhibitrice. Cependant, cette sensibilité reste faible. Mots clés : Citrus reticulata, Citrus sinensis, Huile essentielle, Activité antioxydante, DPPH, CI50, Pouvoir antifongique, Aromatogramme, CMI.