Étude du développement des biofilms sur la surface des membranes d’osmose inverse dans des réacteurs de traitement d’eau de mer (Cas de la station de Souk Tlata)
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L'osmose inverse est l'un des procédés, les plus efficaces, utilisés pour le traitement des eaux
de surface. Il fournit une eau de haute qualité et élimine une grande quantité de micro-
organismes, de matières organiques et de micropolluants. En revanche, la principale limite
contraignante de cette technologie est l'encrassement des membranes. Ce fléau entraîne une
diminution des performances des membranes, une augmentation de la consommation
d'énergie, une forte utilisation des solutions anti-salissures et, enfin, des changements répétés
et indésirables des membranes encrassées. Cette étude a été menée dans la station de
dessalement de l'eau de mer de Souk Tlata (Algérie), elle a porté principalement sur la
détermination de la charge microbienne présente à la surface des membranes d'osmose inverse
(RO), l'identification des espèces responsables de leur bio-encrassement et l'évaluation du
pouvoir des souches isolées à former des biofilms. L'auto-agrégation, la co-agrégation et
l'hydrophobicité, facteurs microbiologiques induisant l'adhésion microbienne, ont également
été étudiées. De plus, cette étude a porté également sur l'étude de l'encrassement des
membranes d'osmose inverse par la méthode spectroscopique Raman et la microscopie épi-
fluorescente et électronique à balayage. Sur la base des résultats obtenus, une simulation
mathématique a été réalisée afin de prévoir le niveau d'encrassement des membranes.
Trente-sept (37) souches appartenant à sept (7) genres bactériens ont été isolées à partir de six
membranes d'osmose inverse encrassées, il s’agit de Escherichia sp. Raoultella sp., Klebsiella
sp., Stenotrophomonas sp., Pseudomonas sp., Staphylococcus sp., et Micrococcus sp.
L’analyse des surfaces membranaires par spectroscopie Raman a montré différents types
d’encrassement. De plus, la cartographie Raman a révélé que le niveau de ce dernier diffère
d'une zone à l'autre. Les différentes techniques d'imagerie microscopique ont révélé des
structures complexes de dépôts abiotiques et de microorganismes formant des biofilms. Au
final, cinq hypothèses possibles ont été divulgués et élaborés concernant l'encrassement des
membranes d'osmose inverse, et ce, suite à l'analyse mathématique des données de cette
recherche.
Mots clés : Membrane d’osmose inverse, encrassement biologique, biofilms, auto-agrégation,
co-agrégation, hydrophobicité, spectroscopie Raman, Microscopie.