Personnage Amina entre errance et quête de soi dans « surtout ne te retourne pas » De Maissa Bey
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Parmi tous les maux les plus dévastateurs que l’homme subit et que la nature lui
impose, on trouve le séisme, c’est le plus ravageur et le plus touchant des catastrophes
naturelles. C’est pourquoi, ses conséquences ne sont pas seulement physiques et matérielles,
elles atteignent même l’esprit et l’identité humaine.
La littérature maghrébine de langue française est née en Algérie d'abord - aux
alentours de 1930, année de célébration du centenaire de la colonisation - puis s'est étendue
aux deux pays voisins. Les conditions les plus apparentes qui ont rendu possible, voire
nécessaire, la prise de parole des Algériens dans la langue française découlent du
parachèvement de l'entreprise d'occupation, consolidée par l'instauration de protectorats
français, en Tunisie d'abord (1881), puis au Maroc (1912). La lutte anticoloniales, une fois
écrasée la dernière grande révolte armée, va alors se déplacer du terrain militaire au terrain
politique avec une diversification des moyens, dont l'un, adopté par toute une frange
d'intellectuels, consistait à accepter la gageure de l'assimilation.
Après le démantèlement des institutions locales, les premiers résultats d'une
structuration nouvelle apparaissent dans les années 1880. L'imposition du français comme
langue de l'administration, de la justice, de l'enseignement va déterminer un nouveau statut
des Lettres à l'intérieur d'une nouvelle hiérarchie linguistique. En effet, si l'enseignement de
l'arabe se maintient, c'est de façon rudimentaire. Il est plus ou moins confiné au rituel
religieux. Et si la production littéraire, tant dans les langues populaires (arabe et berbère)
qu'en arabe classique, se perpétue, c'est sous le signe de la résistance à la déculturation. Aussi
le renouvellement des thèmes, plus sinon autant que celui des formes, est-il caractéristique de
cette production...