LE PLACENTA PRAEVIA Morbidité néonatale et maternelle Capacité de dépistage d’un placenta accreta
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Aujourd’hui, les équipes obstétricales sont confrontées à la survenue de plus en plus fréquente de
placenta praevia, c’est un évènement rare mais potentiellement grave.
En effet nous avons retrouvé morbidité maternelle accrue par rapport à la population générale. Ces
femmes sont hospitalisées plus souvent et plus longtemps, principalement pour des métrorragies qui
sont la plupart du temps récidivantes et/ou abondantes. Elles sont plus à risque de faire une hémorragie
de la délivrance. Le rapport voie / basse césarienne est inversé par rapport à la population générale.
Nous avons retrouvé également une morbidité néonatale plus importante avec un risque de
prématurité élevé. Ce sont des enfants qui ont nécessité des gestes de réanimation plus fréquemment,
et qui avaient un score d’Apgar à cinq minutes inférieur à la population générale. L’hospitalisation en
néonatalogie s’est imposée pour 15.2% d’entre eux.
Nous avons également étudié les placentas praevia accreta qui n’ont été dépistés en anténatal que
pour la moitié d’entre eux. Leur prise en charge à conduit à une délivrance complète, à deux placentas
laissés en place et à une hystérectomie d’hémostase.
L’enjeu de cette complication obstétricale est de la dépister précocement afin de mettre en place un
suivi rapproché. La patiente doit être informée afin de coopérer à la prise en charge. Les signes
d’accrétion placentaire doivent être dépistés en anténatal afin de dispenser les soins adéquats, dans le
but de prévenir la morbidité maternelle et néonatale