Étude électrochimique de l'inhibition classique ou par des monocouches auto-assemblées d'un dérivé de la thiourée, vis-à-vis de la corrosion en milieu acide de l'acier au carbone XC38

Abstract

Le présent travail est consacré à l'étude, au moyen de différentes techniques électrochimiques, de l'inhibition classique ou par des monocouches auto-assemblées du pyridinyl di-(phénylthiourée) vis-à-vis de la corrosion de l’acier XC38 dans l’acide chlorhydrique molaire. Les résultats obtenus montrent que le pyridinyl di-(phénylthiourée) inhibe efficacement la corrosion de l’acier lorsque celui-ci est immergé directement dans la solution corrosive contenant les molécules dissoutes de l'inhibiteur. L'efficacité inhibitrice de ce composé augmente avec sa concentration, le temps d'immersion ainsi que la température du milieu agressif. Cet inhibiteur présente un caractère d’inhibition mixte et agit par simple adsorption en bloquant les sites actifs de la surface de l'acier. L'étude thermodynamique a montré que son adsorption est de nature chimique et suit le modèle de l'isotherme de Langmuir. L'étude de l’inhibition de la corrosion de l’acier par des monocouches auto-assemblées de pyridinyl di-(phénylthiourée), a quant à elle, bien mis en évidence la formation d’un film protecteur à la surface du métal. L'augmentation de la résistance de transfert de charge parallèlement à la diminution de la capacité de double couche, lorsque et la concentration en inhibiteur et le temps d'auto-assemblage augmentent, traduit une amélioration du pouvoir protecteur de la couche adsorbée. Toutefois, et malgré la bonne efficacité inhibitrice des monocouches obtenues, leurs performances inhibitrices diminuent pour des temps d'auto-assemblage longs et elles présentent, de plus, un inconvénient majeur en raison de leur instabilité dans les conditions d'étude.