Etude phytochimique, Activité antimicrobienne et Activité antioxydante d’ Atractylis humilis, d’ Eryngium maritimum et de Salvadora persica
Loading...
Date
Authors
Journal Title
Journal ISSN
Volume Title
Publisher
Abstract
Le stress oxydatif et la résistance des microorganismes pathogènes aux antibiotiques sont préoccupante au
monde entier, pour cela les chercheurs ont essayé de s’enfuir vers le monde végétal pour trouver de nouveaux
médicaments.
Les plantes médicinales sont utilisées depuis longtemps dans le processus de stress oxydatif et la lutte contre les
maladies infectieuses. Dans le cadre de la recherche de nouveaux composés d’origine végétale ayant des activités
antimicrobiennes et antioxydantes, nous avons choisi trois plantes, à savoir : Atractylis humilis L., Eryngium
maritimum L. et Salvadora persica Garcin., après une enquête ethnobotanique auprès des tradithérapeutes.
Dans notre étude, les réactions de caractérisation d’Atractylis humilis nous ont permis de détecter la présence
des flavonoïdes, des saponosides, des cardénolides, des tannins catéchiques et des tannins galliques aussi bien dans les
racines que dans les feuilles. Cependant, on a révélé l’absence des alcaloïdes, des coumarines, des flavones aglycones,
des triterpènes et stérols, des quinones libres et des polyuronides. Le rendement de l’extraction des saponosides des
racines est important, de l’ordre de 2,5%. Cet extrait était efficace contre les bactéries : Bacillus cereus et Escherichia
coli (10 mm à 2 mg/ml et 8 mm à 1,5 mg/ml). La CCM de l’extrait des saponines des racines nous a permis de séparer
14 composés en utilisant le système BAW sur un support en cellulose. L’analyse chromatographique a permis de
caractériser un constituant qui est probablement la diosgénine.
En ce qui concerne Eryngium maritimum, la teneur en phénols totaux et en flavonoïdes était plus élevée dans
l'extrait acétonique (55,80 ± 2,75 mg EP/g ES ; 1,505 ± 0,013 mg ER/g ES) que dans l'extrait méthanolique (46,72 ±
4,69 mg EP/g ES, 1,138 ± 0,016 mg ER/g ES). On a observé un piégeage des radicaux libres et une réduction du fer
plus élevé de l’extrait butanolique avec EC50 (0,0104 ± 0,0004 mg/ml et 0,1139 ± 0,0112 mg/ml, respectivement). Les
résultats de l'activité antibactérienne ont prouvé que Listeria monocytogenes, Escherichia coli, Staphylococcus aureus
et Bacillus cereus ont été inhibées par tous les extraits. Ainsi, seulement l’extrait méthanolique et l’extrait butanolique
avait une activité inhibitrice contre Pseudomonas aeruginosa. Le test du pouvoir antifongique a révélé que l'extrait
d'acétate éthylique a indiqué une activité la plus importante contre tous les mycètes testées particulièrement, contre
Aspergillus flavus (10 mm à 50 mg/ml).
Concernant Salvadora persica, le dosage des composés phénoliques a montré des taux plus élevés en phénols
totaux, en tannins et en flavonoïdes dans les feuilles (67,32 ± 0,17 mg EP/g ES, 39,31 ± 3,81 mg EP/g ES et 0,47 ±
0,00 mg ER/g ES). L’estimation du pouvoir antioxydant par les tests de DPPH et de FRAP a montré que l'extrait
d'acétate éthylique des feuilles a une activité la plus importante avec une valeur EC50 (11,8 ± 0,07 μg/ml et 480 ± 6
μg/ml) respectivement. Au contraire de l'activité antioxydante, l'activité antibactérienne la plus remarquable de
l'extrait de Salvadora persica a été observée avec l'extrait des alcaloïdes des tiges contre Bacillus cereus (17 mm à 20
mg/ml).
Mots clés : Atractylis humilis, Eryngium maritimum, Salvadora persica, étude phytochimique, activité antioxydante,
pouvoir antimicrobien, CCM.