Traitement des lymphomes à grandes cellules ayant échappé au CHOP (cyclophosphamide, adriomycine, vincristine, prednisone) ou rechuté après rémission
Loading...
Date
Authors
Journal Title
Journal ISSN
Volume Title
Publisher
University of Tlemcen
Abstract
La prise en charge des LNH à grandes cellules en rechute ou réfractaires après
chimiothérapie de première ligne (CHOP) pose un sérieux problème puisqu'on
sait que toutes les études prospectives pratiquées, montrent que le pronostic
des malades traités pour LNH agressifs non mis en rémission complète est
particulièrement défavorable. Les seuls résultats notables de traitement de
rattrapage viennent de séries utilisant une chimiothérapie à fortes doses suivie
d'autogreffe. Cette modalité thérapeutique doit donc être systématiquement
envisagée en cas de résistance primaire ou de rechute, cependant elle ne peut
être réalisée chez tous les patients pour plusieurs raisons : lorsqu'il existe une
contre-indication (âge > 60 ans) et elle ne peut pas se faire dans tous les centres
d'hématologie du pays (Algérie).
Nous avons donc conçu cette étude randomisée en simple aveugle afin de
comparer deux protocoles qui sont l'ESAP : et le GPD.
Malgré sa proche parenté chimique avec l'aracytine, la gemcitabine a d'abord
été étudiée dans le traitement des tumeurs solides, cependant, des études
récentes effectuées chez des patients atteints d'hémopathie maligne suggèrent
que cette molécule est dotée d'activité thérapeutique intéressante chez des
patients atteints de LNH agressif. 100 patients ont été inclus dont 4 ont été
éliminés des la première cure pour intolérance à la chimiothérapie.
48 malades dans le groupe A recevant l'ESAP et 48 malades dans le groupe B
mis sous GPD. Les cures sont administrées tous les 28 jours. A la fin de troisième
cure la réponse a été évaluée dans les deux groupes de malades.
Les résultats sont les suivants : Les types histologiques rencontrés sont
(centroblastique : 61% v 58% immunoblastique : 14% v 12% anaplasique : 4% v 6%
grandes cellules : 17% v 18% et lymphoblastique : 4% v 6%.
Les taux de RG sont : 62.5% dans le groupe B v 54.5% dans le groupe A p<0.01.
Les taux de survie à 3 ans sont : 58% dans le groupe B v 48% dans le groupe A p<
0.025. La toxicité grade 3-4 constaté est une leuconeutropenie sévère dans le
groupe A (63%) responsable de décès par septicémie et une thrombopénie grade
3-4 (41%) dans le groupe BEn conclusion : le protocole GPD est une bonne combinaison de chimiothérapie
de sauvetage pour les formes de mauvais pronostic en échec ou en progression
de LNH à grandes cellules .il y'a une action clinique significative et une toxicité
acceptable.