SYNDROME CORONAIRE AIGU
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Les maladies cardiovasculaires constituent un véritable défi à l'humanité, il n'est pas
déraisonnable de parler de pandémie. L'incidence des maladies cardio-vasculaires, en
particulier les cardiopathies ischémiques, tend à augmenter dans les pays en voie de
développement.
Réduire les risques et promouvoir une vie saine dans les régions pauvres, ces FDR sont à
l'origine d'une charge croissante de morbidité grave et de mortalité prématurée. Ainsi que
l'a souligné le directeur de la surveillance, groupe OMS des maladies non transmissibles,
de nombreux pays en voie de développement sont confrontés à une double charge de
morbidité, associant les maladies transmissibles présentes depuis longtemps et une épidémie
nouvelle représentée par les maladies cardio-vasculaires qui les affectent.
La fréquence annuelle de l'infarctus du myocarde inaugural ne cesse d'augmenter
d'année en année. Le nombre d'hospitalisations de cette pathologie est quatre fois plus
élevé chez les hommes par rapport aux femmes. Il touche préférentiellement les sujets à la
soixantaine mais semble affecter aussi l'adulte jeune. Les FDR cardi ovas cul aires liés à
l'athérosclérose sont multiples. La plupart sot modifiables tels le tabagisme, l'hypertension
artérielle, le diabète, l'obésité abdominale ( déterminant majeur du syndrome métabolique),stress, anomalie du profil lipidique sont les principaux déterminants de la survenue d'un
primo infarctus. Les FDR s'appliquent indifféremment aux deux sexes.
Pour le tabagisme, il existe une relation linéaire entre l'augmentation du risque d'une
part et l'intensité du tabagisme d'autre part. La notion de tabagisme est retrouvée chez la
moitié des malades étudiés.
L'hypertension artérielle est présente chez plus de la moitié des cas d'infarctus du
myocarde étudiés, dont le tiers ne suit pas correctement leur traitement et correspond aux
catégories sociales défavorisées.
Le diabète est retrouvé de façon fréquente prédominant chez la femme. L'obésité
abdominale n'a pu être étudiée dans notre série, elle est mieux corrélée au risque de
l'infarctus que l'indice de masse corporel.De même, il existe également une relation linéaire entre le risque de survenue d'infarctus
et l'importance du désordre métabolique. La présence d'une dyslipidémie, est observée dans
plus de la moitié des cas.
Ce travail a permis d'évaluer le poids respectif des différents FDR et a clairement montré
que le rôle le plus important est joué par le tabagisme, le diabète, l'hypertension artérielle et
les désordres du profil lipidique.
Vu la fréquence de la gravité de la maladie coronaire il convient d'établir un programme
de prise en charge des différents FDR cardio-vasculaires en collaboration avec les services
de Médecine interne, les médecins généralistes, les nutritionnistes, les diabétologues et les
services de biologie.
Par ailleurs, il nécessaire de participer activement à la politique de prévention primaire
par le changement des habitudes de vie et la lutte contre la sédentarité et le déséquilibre
alimentaire. La lutte contre la sédentarité, fléau des temps modernes recommande la
pratique régulière d'une activité physique adaptée dans sa nature, son intensité et sa durée.La prise en charge reste cependant lourde, nécessitant des moyens de plus en plus
coûteux. Les investigations sont de plus en plus sophistiquées, certaines sont réalisables
comme l'ECG, l'échocardiographie bidimensionnelle et l'EE par contre d'autres comme la
coronarographie qui contribue à préciser la nature des lésions et leurs localisations, en vue
--Il d'une revascularisation, reste inaccessible du fait de l'absence d'une salle de cathétérisme
au CHU Tlemcen.
La gamme des moyens thérapeutiques ne cesse de s'élargir, mais la thrombolyse n'est
pas souvent réalisée à défaut de sa disponibilité. Chez nos malades, la revascularisation par
cardiologie interventionnelle ou par pontage aorto-coronarien n'a été pratiquée que dans
15% des cas. Ces gestes nécessitent des équipes spécialisées et un plateau technique de
pointe.
Il serait nécessaire pour une meilleure prise en charge de l'infarctus de créer en
collaboration avec le SAMU une unité de soins mobile pour promouvoir la thrombolyse
pré-hospitalière d'une part et d'autre part la création au sein du CHU Tlemcen d'une unité de
cardiologie interventionnelle.Cette étude réalisée sur un échantillon de 300 patients et durant 01 an a permis
d'effectuer un état des lieux, du risque cardio-vasculaire global et des options thérapeutiques
utilisées dans la prise en charge de l'infarctus.
Cette prise en charge reste insuffisante du fait de l'absence de coordination entre le
patient, le SAMU et l'unité de soins intensifs (patients arrivent tardivement après la 6ème
heure) d'une part et l'inexistence d'une unité de cardiologie interventionnelle.