La maladie a cytomégalovirus chez les greffes rénaux du service de néphrologie du CHU-Tlemcen

Abstract

Les infections à cytomégalovirus (CMV) constituent une complication infectieuse fréquente chez les greffés rénaux, et ce en dépit de l’existence d’outils diagnostiques très performants (quantification de l’ADN viral par PCR en temps réel), de protocoles d’immunodépression optimisés et de molécules antivirales efficaces. Objectifs Le but de notre travail est de déterminer la prévalence de la maladie à CMV chez les greffés rénaux du CHU Tlemcen et d’étudier les facteurs de risque qui lui sont associés dans cette population Patients et méthodes L’étude est rétrospective descriptive. Elle porte sur 150 patients greffés rénaux, transplantés et suivis au service de néphrologie du CHU Tlemcen de 2007 à 2022 Le recueil des données a été fait d’une manière passive à partir des dossiers des malades. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel SPSS Version 21 Résultats La prévalence de la maladie à CMV est de 6%. L’âge moyen des patients ayant présenté une maladie à CMV est de 32,8 ans, sexe ratio H/F à 3,5. Parmi nos patients qui ont développé cette maladie, 89% étaient sous Thymoglobuline, et 67% étaient sous protocole « Tacrolimus+ MMF +Corticoïdes ». Presque la totalité des greffés infectés (87,5%) présentaient un profil sérologique du CMV avant greffe de R+D+. La leucopénie a été retrouvée chez 30% de nos patients ,25% ont présenté une atteinte gastro intestinale et 20% une thrombopénie. Plus de la moitié (56%) des patients infectés n’avaient pas reçu de prophylaxie antiCMV et 44,4% des patients qui n’avaient pas reçu de prophylaxie, ont développé la maladie dans le premier mois post greffe. L’évolution après traitement curatif a été favorable chez tous les patients Conclusion Chez les transplantés rénaux, les infections virales à CMV entraînent une morbidité élevée et des risques de décès notables d’où la nécessité d'élargir l'utilisation de traitement préventif chez cette population à risque