Composition et activités biologiquesde l’huile essentielle de Rosmarinus officinalis (Klil) de la région d’Adar
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University of Tlemcen
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Composition et activités biologiques de l’huile essentielle de Rosmarinus officinalis (Klil)
de la région d’Adar
Les huiles essentielles sont des complexes naturels de molécules volatiles et odorantes,
synthétisés par les plantes aromatiques. Elles possèdent des propriétés anti-inflammatoires,
anti-infectieuses, antioxydantes.... Le présent travail concerne la composition chimique et
l'étude des activités antioxydante et antimicrobienne de l’huile essentielle de Rosmarinus
officinalis provenant de trois stations de la région d'Adrar.
Nous avons prélevé 12 échantillons qui ont été soumis à une hydrodistillation avec un
appareil de type Clevenger. Les teneurs en huiles essentielles sont très variables, allant de
0,66 à 1,43%.
La première partie est consacrée à la caractérisation chimique de l’huile essentielle des
12 échantillons de R. officinalis. L'analyse de deux échantillons « communelle » (EC 1 et EC
2) de l’huile essentielle des feuilles de Rosmarinus officinalis par la combinaison des
techniques chromatographique et spectroscopique (CPG-Ir et CPG/SM) a permis d'identifier
39 composés. L’échantillon EC 1 est riche en camphre (36,4%), suivi d’α-pinène (18,0%).
D’autres composés sont présents en quantités appréciables : 1,8-cinéole (7,9%), bornéol
(5,8%), verbénone (5,6%), camphène (5,2%), limonène (3,3%), et linalol (2,2%). Par contre,
l’échantillon EC 2 est moins riche en camphre (21,4%) mais, il contient une quantité plus
importante en 1,8-cinéole (14,0%), verbénone (10,3%), bornéol (9,0%) et en linalol (4,1%).
Deux composés oléfiniques, l’α-pinène (9,8%) et le camphène (4,0%) sont présents en
quantités moins importantes par rapport à l’échantillon EC 1.
La deuxième partie a été consacrée à l'étude de l'activité antioxydante et antibactérienne
de l’huile essentielle de ces deux échantillons. Le pouvoir antioxydant a été évalué par la
méthode de la réduction du radical DPPH. L’échantillon EC 2 s’est montré actif, avec une
CI50 de l’ordre de 3,46 ± 0,29 mg/ml, mais qui reste faible par rapport au composé de
référence, l’acide ascorbique (CI50 = 0,02 ± 0,001 mg/ml). Enfin, l’étude de l’activité
antibactérienne de l’huile essentielle des deux échantillons par la méthode de diffusion sur
disque a été testée vis-à-vis de six souches bactériennes (Pseudomonas aeruginosa,
Escherichia coli, 2 Klebsiella pneumoniae, Staphylococcus aureus et Bacillus cereus). S.
aureus et B. cereus se sont montrés les plus sensibles à l’huile essentielle des deux
échantillons, avec des diamètres des zones d’inhibition variant entre 11,3 et 13,3 mm, alors
que E. coli s’est révélé le plus sensible uniquement à l’huile essentielle de l’échantillon EC 2,
avec un diamètre de la zone d’inhibition de l’ordre de 13,0 mm.
Enfin, à cause de la crise sanitaire due au coronavirus (Covid-19), nous n’avons pas pu
évaluer le pouvoir antifongique de ces huiles essentielles contre le mycélium ainsi que
l’activité anti-inflammatoire par le test d’inhibition de la lipoxygénase in vitro.
Mots clés : Rosmarinus officinalis, huile essentielle, composition chimique, CPG(Ir),
CPG/SM, activité antioxydante, DPPH, pouvoir antibactérien.