Effet de deux fibres alimentaires (cellulose et mucilage) sur le métabolisme chez le rat Wistar diabétique âgé

Abstract

Les fibres alimentaires ont fait l’objet de nombreux travaux, et sont reconnues pour les effets bénéfiques qu’elles procurent sur la santé. Présentes dans de nombreux végétaux, elles peuvent contribuer à prévenir et freiner l’évolution du diabète. Maladie qui affiche une prévalence élevée avec l'âge. Dans ce contexte, le but de ce travail est de mettre en évidence l’effet d’une supplémentation d’un régime par deux fibres alimentaires (mucilage et cellulose) sur le métabolisme et le statut oxydant/antioxydant au cours du vieillissement chez des rats rendus diabétiques par la Streptozotocine. Des rats âgés sont nourris par un régime standard ONAB, et d’autres par un régime expérimental (HPCME) enrichi en cellulose et mucilage sont étudiés pendant deux mois. Les résultats obtenus indiquent que la consommation du régime test diminue le gain pondéral aussi bien chez les rats témoins que les rats diabétiques. En revanche, la supplémentation en fibres alimentaires modifie les altérations métaboliques liées au diabète, par diminution de la glycémie et par amélioration du profil lipidique, ceci est en effet associé au pouvoir satiétogène élevé du régime test. De plus, une modulation de l’activité enzymatique des lipases tissulaires (LPL et LHS) est notée. Le diabète modifie la balance oxydant/antioxydant en augmentant la peroxydation lipidique, l’oxydation des protéines, et diminue l’activité des enzymes antioxydantes. La consommation du régime HPCME améliore le statut redox au niveau plasmatique, érythrocytaire et tissulaire chez les rats diabétiques âgés. En conclusion, une supplémentation en un mélange de fibres alimentaires (cellulose et mucilage) constitue une stratégie de prévention et d’amélioration des troubles métaboliques et oxydatifs dus au diabète au cours du vieillissement. Mot clés : vieillissement, diabète, cellulose, mucilage, stress oxydatif, métabolisme.