Caractérisation génétique de la résistance aux antibiotiques chez Acinetobacter baumannii
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University of Tlemcen
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Le genre Acinetobacter représente aujourd’hui un modèle d’adaptation
particulièrement efficace en termes d’antibiorésistance.
Pandant ces dernières 40 ans, Acinetobacter principalement représenté par
l’espèce baumannii, est passé du statut de « bactérie sans grand intérêt en
infectiologie » car peu pathogène et sensible à la plupart des antibiotiques
commercialisés à cette époque, à celui de bactérie championne de la « multi-
résistance » aux antibiotiques, parfois pionnière dans ce vaste domaine. Sa
capacité à disséminer dans l’environnement hospitalier, à acquérir rapidement
des mécanismes de résistance conduisant parfois à des impasses thérapeutiques a
fait d’A. baumanniiune bactérie parfois médiatisée et souvent redoutée des
services de soins intensifs. La diversité des mécanismes de résistance développés
par cette espèce est impressionnante : enzymes d’inactivation, pompes à efflux,
imperméabilité, modification de cibles. Il en est de même pour les supports
génétiques (mutations, acquisition de transposons, plasmides, intégrons,
séquences d’insertion promotrice). À l’origine de ces processus, existe une
capacité à intégrer du matériel génétique issu d’espèces génétiquement plus ou
moins proches. L’un des exemples les plus marquants est la diversité des
enzymes conférant la résistance aux carbapénèmes. Ces résistances sont
particulièrement préoccupantes puisque depuis les années 90, date de
l’émergence des souches hyperproductrices de céphalosporinases, les
carbapénèmes représentent les antibiotiques de référence des infections à
Acinetobacter. L’apparition concomitante de la résistance aux fluoroquinolones
et aux aminosides a donné à cette bactérie le statut de bactérie multi-résistante
ou BMR.
Mots clés : Acinetobacter, Résistance, Antibiotique, Gènes.