De Perrault à Ben Jelloun : Croisement des voix
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Dans la perspective de notre thème de travail : « De Perrault à Ben Jelloun : croisement
des voix » se rencontrent une polyphonie. Notre objectif serait donc de comprendre et de saisir
les nuances d’une lecture et d’une relecture de deux écrivains représentatifs de leur époque à
savoir Perrault et Ben Jelloun.
Si nous avons opté pour cette trajectoire, c’est grâce à l’inspiration de quelques modules
enseignés tout au long de notre cursus universitaire, le module de Comparatisme et
intertextualité, entre autre. En effet, ce dernier a suscité en nous un esprit critique et un sens
de la recherche sur les récits réécrits des contes de Charles Perrault et de Tahar Ben Jelloun
dont il s’agit réellement d’une réécriture adaptée.
Le conte transcrit à partir du XVIIème siècle devient objet littéraire. A ce nouveau
produit, se greffe toujours des références culturelles plus ou moins conscientes (citation,
imitation, transposition) issues d’autres époques, d’autres imaginaires. Alors que Charles
Perrault introduisait les contes de fées occidentaux dans l’imaginaire universel, son
contemporain Antoine Galland1faisait entrer les contes de fées orientaux dans l’imaginaire
occidental. L’un comme l’autre fait rêver ses lecteurs. C’est le caractère universel et
interculturel du conte. En revisitant les contes de Perrault et en les transformant, Tahar Ben
Jelloun invite le lecteur dans le monde de la fiction pour lui parler de la réalité contemporaine.
Dans son avant-propos ou il rend hommage à Charles Perrault, Tahar Ben Jelloun écrit :
J’ai conservé la structure du conte original et me
suis éloigné du texte. C’est cela qui m’a passionné :
donner à un squelette une chair et un esprit venus d’une
autre temporalité, un autre monde situé en une époque
indéterminée mais qui nous concerne aujourd’hui d’une
façon ou d’une autre»2
L’intitulé de notre corpus « Mes contes de Perrault», introduit dans la notion
d’intertextualité qui, selon la terminologie de Gérard Genette se définit comme : « une relation
de coprésence entre deux ou plusieurs textes, c’est-à-dire, eidétiquement et le plus souvent,
par la présence effective d’un texte dans un autre »...