La prévalence des troubles vésico-sphinctériens chez les personnes atteints de la SCLÉROSE EN PLAQUES dans la wilaya de Tlemcen
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University of Tlemcen
Abstract
La Sclérose en plaques est l'affection neurologique évolutive source de handicap la plus
fréquente chez l'adulte jeune. Du fait de cet âge de survenue de la maladie, la SEP touche les
personnes au début de leur vie familiale et professionnelle avec un moyen d’âge de 33ans
avec une durée d’évolution aux alentours de 10ans , ce qui explique le retentissement qu'elle
peut avoir sur leur vie personnelle, familiale et professionnelle et son coût économique
important du fait d'incapacités et de mises en inactivité (arrêts de travail *femme au foyer
32%* , invalidités précoces). On note une prédominance féminine 55% avec sexe ratio 0,82.
Le début de la maladie est généralement poly symptomatique 72%, dont les symptômes ls
plus fréquents sont les troubles moteurs 29% et NORB15,6% ainsi que les troubles sensitifs
11%. La forme la plus courante de la SEP est la forme récurrente rémittente 71%.
La prise en charge de la SEP s'est améliorée avec des diagnostics plus précis et des
traitements standardisés, impliquant une équipe multidisciplinaire pour traiter les symptômes
et favoriser l'adaptation sociale et professionnelle.
Dans notre étude, on a évalué la prévalence des troubles urinaires chez les personnes atteints
de la SEP, ainsi l’impact de ces troubles sur la vie quotidienne on utilisant des échelles
d’évaluation tel que la MIF.
Les troubles vésico-sphinctériens représentent un problème-clinique majeur et handicapent
de manière significative bon nombre de patients atteints de SEP.
La prévalence des TVS est de 87% d. Ils apparaissent dans la plupart des cas 02 ans à 06 ans
(37,04%) après l’installation de la maladie. Les troubles urinaires de la phase remplissage sont
les plus fréquents 33% puis les symptômes de la phase de vidange 30%. On note que les TVS
sont le plus souvent accompagnés à des troubles ano-rectaux 60%, ainsi que des troubles
sexuels 73%.
Les troubles vésico-sphinctériens ne sont pas sans conséquences, puisqu’il peuvent entrainer
des complications urinaires graves, telles que les infections urinaires à répétition, les calculs vésicaux et l’insuffisance rénale. Il est donc crucial de mettre en place des stratégies de
dépistage précoce de ces troubles chez les personnes atteintes de SEP, afin de permettre une
prise en charge adéquate et d’éviter l’apparition de complications.
La gêne occasionnée par de tels symptômes peut affecter les relations sociales du patient et
ses activités quotidiennes. En raison des très diverses types et mécanismes de dysfonction
urinaire qui ont pu être décrites au cours de la SEP, une évaluation complète doit être
effectuée incluant examen clinique et appréciation de la qualité de vie.
L'évaluation clinique est toujours l'étape principale dans 1'évaluation et la prise en charge
des troubles vésico-sphinctériens observés chez les patients atteints de SEP. L'utilisation de
questionnaires est fortement recommandée afin d'améliorer la compréhension des symptômes
et de faciliter la décision thérapeutique. Qu'elles soient biologiques, radiologiques ou
urodynamiques, pour n'importe quel patient symptomatique des investigations sont indiquées.
En outre, l'utilisation d'algorithmes spécifiques comme FLUE-MS peut contribuer à la
détection de complications et, a fortiori, au suivi des patients.
La rééducation fait partie intégrante du traitement de la SEP en complément des traitements
proposés par le Neurologue. Il s'agit d'un traitement à visée fonctionnel et ou
d'autonomisation maximale en fonction du niveau de l'atteinte neurologique. Il y a une place
pour la rééducation à tous les stades de la maladie mais dans tous les cas; elle doit intégrer les
notions de gestion de la fatigue et de réentraînement à l'effort.
Et enfin vue que la taille de notre échantillon est petite. Il faut faire d’autres études dans ce
contexte pour mieux renforcer nos connaissances sur ce sujet, afin d’améliorer la prise en
charge en charge des troubles vésico sphintériens chez les patients atteins de la sclérose en
plaques.