Prise en charge thérapeutique de la néphropathie lupique au niveau du service de Néphrologie CHU de Tlemcen

Abstract

La néphropathie lupique est une complication fréquente et potentiellement grave du lupus érythémateux systémique qui peut influencer la morbidité et la mortalité. Les bilans immunologiques sont des éléments complémentaires aux résultats des biopsies rénales dans le cadre d'un diagnostic précoce, en plus de la surveillance de l'effet de la pharmacothérapie. L'objectif de notre étude est de décrire la prise en charge de cette atteinte et mettre en évidence son profil épidémiologique, clinique, biologique et histologique. Il s’agit d’une étude descriptive de 50 patients suivis au niveau du service de néphrologie du CHU de Tlemcen. Nos résultats ont confirmé la prédominance féminine dans le lupus avec 92% de femmes et 8% d’hommes. La moyenne d’âge de notre série était de 34,92±11,25. La biopsie rénale a montré une prédominance des classes prolifératives, à savoir les classes III et IV avec des pourcentages respectifs de 32% et 34%. Les manifestations rhumatologiques et dermatologiques étaient les deux affections les plus fréquentes chez nos patients, correspondant respectivement à 96 % et 82 %. Quarante pourcents de nos patients présentent une insuffisance rénale à différents stades. Le traitement médical actuel de l'activité de la maladie repose sur les glucocorticoïdes, dont bénéficiaient 100% de nos patients, l'hydroxychloroquine (88%), les immunosuppresseurs à base de mycophénolate mofétil (40%), l'azathioprine (10%) et, moins fréquemment, la cyclosporine et le tacrolimus (4%). L'éducation thérapeutique joue un rôle primordial dans la prise en charge de la néphropathie lupique. Elle permet une compréhension de la maladie, ce qui équivaut à une meilleure évolution, une meilleure observance du traitement, un bon suivi de la maladie et une meilleure qualité de vie.