L’évaluation de l’activité antibactérienne des extraits de Moringa oliefera

Abstract

Depuis longue temps, les maladies infectieuses sont coûtées la vie à un nombre d’humains qui dépasse celui provoqué par l’ensemble des guerres. Les plantes médicinales occupent une place prépondérante au sein de la constellation de ces maladies infectieuses. Leurs vertus thérapeutiques sont connues empiriquement depuis l'Antiquité, et ce n’est que depuis le début du 20ème siècle que les chercheurs se sont intéressés aux principes actifs de leur action. Sur la base de plusieurs travaux scientifiques sur l’intérêt nutritionnel, médical, industriel et pharmaceutique de Moringa oleifera, qui a été considéré comme l'un des arbres les plus utiles au monde, car presque toutes les parties de l'arbre Moringa peuvent être utilisées. Basant sur ces travaux, nous sommes intéressés à l’étude de l’activité antibactérienne des extraits aqueux et méthanoliques des graines et des feuilles contre cinq bactéries à Gram négatif et quatre bactéries à Gram positif. Cette activité est évaluée par deux méthodes in vitro : une méthode qualitative ; il s’agit de la diffusion sur gélose et l’autre quantitative, c’est la micro-dilution pour la détermination des CMI et CMB Selon les résultats obtenus, il ressort que les extraits testés de la plante Moringa oleifera ont présenté des propriétés antibactériennes variables contre les souches testées. Nous avons enregistré une activité élevée de l’extrait hydro-méthanolique des graines, contrairement à l’extrait hydro-méthanolique des feuilles qui a montré une faible activité antibactérienne. Les valeurs des concentrations minimales inhibitrices (CMI) enregistrées par les extraits étudiés varient de 0.19 mg/mL à 3.12 mg/mL vis-à-vis les bactéries testées. Mots clés : Maladies infectieuses, Plantes médicinales, Moringa oliefera, extraits, activité antibactérienne, CMI, CMB.