La rupture utérine

Abstract

La rupture utérine sur un utérus sain constitue une complication obstétricale redoutable. Elle se produit dans la majorité des cas sur un terrain prédisposé : multiparité utérus cicatriciel, les dystocies mécaniques, disproportion materno-foetale. Par ailleurs, du fait de l’insuffisance de l’infrastructure sanitaire dans notre pays, les ruptures spontanées sur dystocie méconnue ou négligée demeurent une éventualité fréquente. La rupture utérine engage le pronostic foetal et compromet l’avenir obstétrical des parturientes. L’hystérorraphie donne de bons résultats thérapeutiques chaque fois qu’il s’agit de rupture aux bords nets sans signe de nécrose, par contre l’hystérectomie s’impose quand les lésions sont étendues et nécrosés. Notre action doit se situer surtout au niveau de la prévention qui constitue le seul moyen pour réduire la fréquence et la gravité de cet accident obstétrical. En effet, cette prévention impose le respect d’un certain nombre de mesures prophylactiques: - Le développement de l’infrastructure sanitaire et sociale et la multiplication des unités obstétricaux -chirurgicales fonctionnelles harmonieusement réparties sur le territoire national. - La surveillance de la grossesse et du travail. - L’éducation de la population et sa sensibilisation aux dangers liés au non suivi des grossesses. - Le respect strict des règles et des pratiques de l’obstétrique moderne. Cependant, la réduction de ce drame passe aussi par la formation et l’information continue du personnel médical et paramédical.