La tuberculose génitale chez la femme épidémiologique - aspects anatomocliniques - diagnostic - traitement - prévention

Abstract

La tuberculose génitale est une localisation extra-pulmonaire de la tuberculose, qui représente 06 à 10% de l’ensemble des localisations. Sa prévalence comme celle de la tuberculose pulmonaire, connait une recrudescence notamment dans les pays en voie de développement, en rapport avec l’immunodépression, liée à l’infection par le VIH et les conditions socio- économiques défavorables. Notre travail a pour but de préciser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et paracliniques de cette pathologie, ainsi que sa prise en charge et les moyens de prévention. Le diagnostic se pose le plus souvent aux alentours de 25-30 ans, le motif de consultation principal étant une infertilité. Le bacille de Koch ou le Mycobacterium tuberculosis est l’agent pathogène principal, c’est un bacille acido-alcoolo-résistant à croissance lente (15 à 20h) ce qui explique l’évolution lente de la maladie. La contamination tuberculeuse de l’appareil génital à partir d’un foyer initial pulmonaire se fait essentiellement par voie hématogène. Le diagnostic de la tuberculose génitale repose sur un faisceau d’arguments. D’une part la symptomatologie clinique, et d’autre part l’exploration paraclinique dont l’imagerie, en particulier l’hystérosalpingographie, ainsi que les études bactériologiques et anatomopathologiques qui apportent la certitude diagnostique. Le traitement médical associe les antituberculeux selon un schéma national bien codifié. La chirurgie est réservée aux complications. La prévention primaire reste le moyen le plus efficace dans la lutte contre la tuberculose génitale. Nous avons effectué une étude rétrospective intéressant la période comprise entre l’année 2015 et le premier semestre de l’année 2019. Nous avons recensé deux cas confirmés au niveau de la wilaya de Tlemcen le long de cette durée.