Valorisation et traitement de la peau de lapin domestique en Algérie

Abstract

Le potentiel socio-économique des peaux de lapin en Algérie est étudié dans cette thèse, avec un accent particulier sur les wilayas de Ghilizane et Batna. L'objectif principal est d'évaluer la possibilité et l'effet potentiel d'un secteur de production de peaux de lapin pour développer l'artisanat local et diversifier l'économie locale. L'approche utilisée combine des méthodes pratiques et analytiques. Dans cette étude, nous avons procédé à un abattage contrôlé de 41 lapins (15 à Ghilizan et 26 à Batna) de diverses souches, âges et sexes, puis utilisé des techniques traditionnelles de tannage telles que le jaune d'œuf, le taida (Tamarix aphylla) et le sel avec grattage. L'impact de ces facteurs sur la qualité et le poids des peaux a été évalué par une analyse statistique descriptive, une analyse de corrélation et une analyse de variance (ANOVA) à l'aide des logiciels XL Stat et SPSS. Les résultats mettent en évidence des disparités significatives entre les souches, avec une nette prédominance de la race Néo-Zélandaise en termes de masse corporelle et de poids de peau (314,67±29,34g pour la peau brute, 221,50±15,87g pour la peau tannée). Les caractéristiques de la peau ont également été significativement influencées par l'âge d'abattage (6 mois contre 5 mois) et le sexe, les femelles présentant des poids de peau brute plus élevés (314,16±32,42g) par rapport aux mâles (287,09±33,12g). Une forte corrélation positive a été trouvée entre le poids vif et le poids de la peau brute (r²=0,742). Les méthodes de tannage conventionnelles ont démontré leur efficacité, soulignant la possibilité d'utiliser des ressources locales.