L’évaluation des effets secondaires dus à la trithérapie (Interféron Pégylé + Ribavirine +Bocéprévir) de l'Hépatite C au sein de service d’Hépato-gastro-entérologie du CHU de Tlemcen en 2014

Abstract

L’infection chronique par le virus de l’hépatite C est un problème de santé publique. L'avènement de la trithérapie faite avec les anti-protéases de première génération comme le Bocéprévir représente un véritable tournant dans la prise en charge thérapeutique des patients infectés par le VHC de génotype 1. Notre étude a pour objectif, d’évaluer les effets secondaires de la trithérapie associant l’Interféron pégylé, la Ribavirine et le Bocéprévir, et d’analyser les interactions médicamenteuses d'une part, et d'autre part de déterminer l'efficacité thérapeutique et la réponse virologique au cours du traitement. Il s’agissait d’une étude prospective descriptive effectuée dans le service d’Hépato-Gastroentérologie du CHU de Tlemcen, entre Janvier et Mai 2014 et portée sur un échantillon de 6 patients porteurs chroniques du VHC de génotype 1en échec à un traitement antérieur par bithérapie. Le recueil des données concernant les malades s’est fait d’une manière passive à partir des dossiers et d’une manière active par l’interrogatoire lors de la consultation hebdomadaire avec l’assistance des médecins traitants. Ces données sont mentionnées dans une fiche de suivi en utilisant le logiciel Excel comme base de données informatiques après avoir saisi les données recueillis. Les principaux effets secondaires retrouvés chez nos patients sont : la fatigue, les douleurs musculaires et articulaires, l'anémie, la neutropénie, les troubles digestifs, la dysgueusie, les troubles de l'humeur et du sommeil. Dans notre étude l'apparition de certains effets et l'exagération des autres après l'introduction de Bocéprévir était très marquée pour toute la population d'étude. Une meilleure gestion et une prévention de ces effets indésirables avec une analyse exhaustive des traitements pour éviter les interactions médicamenteuses dangereuses et une surveillance accrue permettent d’ailleurs d’améliorer la tolérance et l’observance au traitement.