Evaluation de la qualité de vie des patients schizophrènes suivis au service de psychiatrie CHU Tlemcen
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L'objectif principal de tout système de santé est bien d'améliorer la
qualité de vie de la population et de ce fait, la pertinence et la validité
des indicateurs traditionnels ont fait l'objet de nombreuses critiques
au cours de ces dernières années. L'enjeu est d'essayer de réduire
l'écart entre les aspirations d'un patient et son vécu, et ceci dépend
largement de ses expériences passées, de son style de vie, de sa
culture et de ses ambitions. Cet écart peut être réduit par la prise en
charge d'une maladie ou par un ajustement approprié tics attentes du
patient grâce à une information donnée sur son état et ses possibilités
futures, ce qui ne va pas sans poser, des problèmes éthiques.
Les échelles d'incapacité mettent l'accent sur l'état fonctionnel.
Les mesures d'état de santé et de qualité de vie ont justement reconnu
le caractère multidimensionnelle de la santé mais le choix des
dimensions et les valeurs qui leur sont affectées sont habituellement
imposés au patient el ne relèvent pas d'une décision individuelle. En
fait, une bonne mesure de qualité de vie liée à la santé devrait être capable de décrire de façon chiffrée les conséquences d'une affection
sur les aspects de vie que le patient considère
La qualité de vie est définie de façon multidimensionnelle, comme un
état de bien-être physique, mental, social, intégrant différents
domaines tels que la santé, la famille, le travail, l'éducation, l'estime de
soi et les relations avec les autres. Actuellement, la réintégration
sociale et ainsi la qualité de vie apparaissent comme une préoccupation
majeure dans la prise en charge des patients schizophrènes.
Les déficits cognitifs associés à la schizophrénie ont des
répercussions sur le fonctionnement psychosocial qui se trouve
restreint et rendent difficile l'évaluation de leur qualité de vie. Ainsi,on ne peut adopter cette démarche qu'en s'appuyant sur Ici partie saine
du sujet.
L'apparition des neuroleptiques a constitué une « révolution» dans la
psychiatrie, bans ce contexte, l'avènement des nouveaux neuroleptiques
atypiques semble constituer un espoir considérable d'amélioration de ce
concept fondamental de la vie de tout un chacun.
bans l'optique d'une étude longitudinale, il parait intéressant
d'envisager d'effectuer une nouvelle évaluation à 6 mois ou 1 an pour
objectiver le maintien ou non de la différence constatée voire son
augmentation.
Ces résultats confirment et précisent les données de la littérature
concernant la sévérité du handicap psychique dans la schizophrénie. Ce
dernier intervient à plusieurs niveaux au niveau du fonctionnement
cognitif et affectif, au niveau du fonctionnement dans la communauté,
et au niveau subjectif tel que le montrent les évaluations en vie
quotidienne. Ainsi, les données obtenues en vie quotidienne placent la santé au premier rang des préoccupations les plus fréquentes. Elles
mettent surtout en exergue l'insatisfaction majeure que représentent
les relations interpersonnelles, qui apparaissent comme un domaine où
les sujets expérimentent de manière particulièrement négative le
handicap psychique, et ce de manière fréquente dans leur vie
quotidienne. Cette étude souligne la complémentarité des mesures de
fréquence et d'intensité pour investiguer le handicap psychique du point
de vue subjectif et mieux cerner les difficultés dont les individus font
réellement l'expérience au jour le jour.