Prophylaxie des infections fongiques chez les LAM en phase d'induction
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University of Tlemcen
Abstract
Les infections fongiques invasives restent une cause principale de morbidité et de
mortalité chez les patients traités pour hémopathie. Les patients neutropénique au long
cours et les patients allogreffes de cellules souches hématopoïétiques (CSH) sont les plus
exposés mais la population de patients à risque ne cesse de s’accroître avec l’utilisation
de nouveaux traitements immunosuppresseurs et d’anticorps monoclonaux.
L’aspergillose invasive pulmonaire est l’infection à champignons filamenteux la plus
fréquente. Le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments selon le contexte, la
clinique, les aspects radiologiques, les résultats mycologiques et sérologiques. Le
diagnostic de probabilité est plus souvent retenu que celui de certitude, et la précocité
du diagnostic, et donc du traitement curatif, est corrélée à la survie des patients. En
raison des difficultés de diagnostic précoce, de nombreux essais thérapeutiques ont
tenté d’évaluer l’intérêt d’un traitement prophylactique. Un certain nombre d’essais
n’ont pas été suffisamment démonstratifs en raison d’effectifs insuffisants, d’une
méthodologie inappropriée, en particulier dans le choix de populations insuffisamment
exposées au risque fongique, et enfin de toxicité excessive des antifongiques utilisés
limitant de ce fait leur utilisation sur une période de risque prolongée.
Dans le cadre de la prophylaxie antifongique, trois pistes sont exploitables et doivent
être envisagées afin d’optimiser les chances de succès :
les mesures d’hygiène hospitalière qui ont pour objectif de réduire l’exposition
aux spores infectantes ;
le déficit immunitaire du patient doit être maîtrisé autant que faire se peut ;
l’utilisation d’une chimio prophylaxie antifongique, c’est-à-dire de traitements
antifongiques.