Prévalence et résistance aux antibiotiques des germes responsables de pyélonéphrite aigue de l’adulte au chu Tlemcen
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University of Tlemcen
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La pyélonéphrite aiguë (PNA) est la manifestation la plus grave des infections urinaires ; elle a le
potentiel de provoquer une septicémie, un choc septique et la mort. Bien que plusieurs directives
internationales pour sa gestion soient disponibles, les caractéristiques cliniques, l'étiologie et les profils
de sensibilité aux antimicrobiens peuvent différer d'un pays à l'autre.
Afin d’établir l’épidémiologie microbienne des PNA de l’adulte au CHU Tlemcen et le profil de
sensibilité des germes isolés, nous avons mené une étude descriptive monocentrique prospective sur
une période de 26 mois allant du 01 septembre 2019 au 31 octobre 2021 où 105 prélèvements d’urines
et 14 hémocultures de 105 cas de pyélonéphrite aigue ont été analysés.
Notre étude montre une nette prédominance du sexe féminin dans 70 % des cas soit un sex ratio de
0,43. Il s’agit d’une infection monomicrobienne dans la majorité des cas. Ainsi les entérobactéries
restent la famille la plus dominante avec une nette prédominance d’Escherichia coli.
La résistance simultanée des entérobactéries isolées aux deux chefs de fil de traitement de la PNA
(céfotaxime et ciprofloxacine) était de l’ordre de 29,68 %. Le taux d’EBLSE était de 20%. Les EPC
étaient de l’ordre de 3%. Le taux de résistance à la cirpofloxacine de toutes les bactéries isolées était
de 51,61%. Les ATCD de prise d’antibiotiques et d’hospitalisation étaient des facteurs de risque de la
résistance à la ciprofloxacine (p=0,000 et p=0,042 respectivement). La prise des antibiotiques au cours
des 60 jours précédant l’épisode de PNA et la présence d’une sonde urinaire avaient une corrélation
statistiquement significative avec l’acquisition des EBLSE pour les cas de PNA de notre série (P
0,013, 0,044 respectivement).
La recherche des gènes de résistance dans notre étude a trouvé le gène blaCTX M1 pour toutes les
souches EBLSE, le gène blaTEM pour les souches productrices de pénicillinases haut niveau et le gène
bla NDM-1 pour les EPC.
L'émergence de bactéries productrices de carbapénèmases, en particulier la métallo-β-lactamase de
New Delhi (NDM-1) dans le monde, est un problème majeur de santé publique qui limite fortement
l’arsenal thérapeutique et accroît le risque d’impasse thérapeutique.