Modélisation du Transport des Particules du Sol en suspension dans L’oued Sikkak (Nord Ouest Algérien)

Abstract

L’ampleur de l’alluvionnement de l’exhaussement du fond des barrages par dépôts successifs des sédiments ramenés, par les cours d’eau maghrébins, ont suscité l’intérêt d’un grand nombre de chercheurs qui ont tenté d’expliquer les mécanismes complexe du transport des particules des sols et de quantifier les volumes des sédiments transportés. Ils ont tenté d’expliquer l’érosion mécanique et de déterminer les dégradations spécifiques des bassins versants de ces régions. En conclusion de leurs travaux, ils ont présenté des informations significatives sur le flux des matières transportées par les cours d’eau de quelques bassins versant Tunisiens, Marocains et Algériens. En Algérie, pays à faible ressource hydrique, les dépôts des sédiments dans les retenue des barrages sont estimés, en moyenne, à 20 millions de m3 par an, ce qui contribue à réduire de 0,3 % par an les capacités de stockage de l’eau estimées à 6,2 milliards de m3.L’objet du présent travail est de mieux comprendre le phénomène des exportations de matières solides en suspensions véhiculées par le cours d’eau Oued Sikkak, et de quantifier le flux des sédiments susceptibles de se déposer dans le barrage de Sikkak (capacité de stockage de 27 millions de m3), mis en service en 2002. Les résultats d’analyse graphique des valeurs instantanées des débits solides en suspension dans le cours d’eau de l’Oued Sikkak et leurs relations avec les débits liquides, durant les compagnes de prélèvements de 1972-1989, ont permis de montrer l’existence de deux périodes d’érosion actives. Le flux des matières solides en suspension dans le cours d’eau est très variable d’une année à une autre et la dégradation spécifique moyenne annuelle sur les 18 années d’étude est estimée à 170 tonnes par km2. Cette valeur est relativement faible par rapport à celle trouvées pour d’autres régions à régime hydrologique similaire.