INFLUENCE DE LA VARIABILITÉ CLIMATIQUE SUR LA PRODUCTION DES SÉDIMENTS.
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L’érosion du sol est un phénomène naturel qui rend compte de certains processus
(détachement des particules, transport et dépôt) induits par différents agents érosifs. Dans
les zones semi-arides, les précipitations sont souvent intenses sur les sols secs à végétation
pauvre, ce qui peut entraîner une forte susceptibilité à l'érosion des sols. Par conséquent,
une évaluation appropriée de l'érosivité des précipitations revêt une importance particulière
en raison des effets négatifs causés par l'épuisement de la couche superficielle du sol et la
charge excessive de sédiments dans les eaux réceptrices des réservoirs.
La présente étude a été menée sur le bassin versant de l’Oued K'sob situé au Nord-Est
de l'Algérie, dans le but d’étudier l’influence la variabilité climatique sur la production des
sédiments. Le bassin draine une superficie de 1480 km² située entre les altitudes 585 et
1888 m. L’Oued principal s’écoule sur une longueur 73 km et alimente le barrage K’sob
d’une capacité initiale de 29.5 Mm3, mis en service en 1940. La région d’étude présente un
climat semi-aride à tendance continentale avec un hiver relativement pluvieux et un été sec
et chaud, avec une pluie moyenne interannuelle est de 340 mm. La construction des
courbes IDF a permis de déterminer un exposant climatique de la région, b=0.75.
Pour l’érosivité des précipitations, le calcul d'un tel indice est basé sur les pluies dépassant
un seuil spécifique et nécessite des données pluviométriques avec une fine résolution
temporelle, qui, souvent, sont rares ou difficiles à acquérir. L'examen des pluies
quotidiennes survenant avant une inondation portant une charge sédimentaire a montré une
variabilité spatiale des seuils d'érosivité des précipitations. Les valeurs saisonnières
des seuils sont faibles et se situent entre 2 mm en été et 6 mm en hiver, ce qui met
en évidence un processus d'érosivité typiquement élevé dans les régions semi-arides.
Des relations empiriques, établies à l'échelle saisonnière, ont été proposées comme solution
alternative au calcul de l'indice R dérivé de l'équation révisée des pertes en sol.
Les modèles déterminés ont permis de simuler l'érosivité des événements pluvieux
en fonction de la pluie quotidienne. Entre 68 et 78 % de la variance de l'érosivité
des précipitations s'explique par la pluie quotidienne donnant lieu à un événement pluvieux
érosif. Ensuite, la moyenne spatiale de l'indice d'érosivité annuel a fluctué entre 228 et 386
MJ mm ha-1 h-1 an-1 avec une moyenne interannuelle de 302 MJ mm ha-1 h-1 an-1,
ce qui a sous-estimé de 6% l'indice d'érosivité quantifié selon l'équation universelle révisée
de perte de sol.
L'érosivité des précipitations est le facteur déterminant du rendement en sédiments avec un
degré de fixation différent au cours de l'année. En automne, 68 % de la variance de la
production de sédiments s'explique par l'érosivité des pluies, contre seulement 42 % au
printemps en raison des changements des conditions du sol, notamment la présence d'une
couverture végétale qui protège le sol contre l'érosivité des pluies.