Le béton de liège : Optimisation de la formulation et des performances thermiques
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L’étude présentée dans ce mémoire vise à formuler et optimiser la performance d’un
béton biosourcé à base de granulats de liège. L’une des principales contributions de
l’étude réside dans l’utilisation d’un nouveau type de liège : le liège mâle, qui présente un
nombre d’applications limité du fait qu’il ne présente aucune valeur commerciale. Afin
d’arriver à notre objectif, le travail expérimental s’est focalisé autour de trois points
essentiels : Le premier point concerne l’optimisation du mode de malaxage. Pour ce faire,
sept bétons contenant 50% de liège (en volume total des granulats) sont confectionnés en
faisant varier l’ordre d’introduction des constituants, le temps de malaxage et la nature
du malaxeur de malaxage. Le deuxième point est dédié à l’évaluation de la performance
de bétons de liège dont le mode de malaxage a été optimisé. Dans cette partie, quatre
bétons de liège contenant 25, 50, 75 et 100% de liège sont évalués en termes de
consistance, propriétés physiques, conductivité thermique, microstructure et propriétés
mécaniques. Le dernier point consiste à étudier l’incidence de l’eau efficace sur les
performances précitées du béton de liège. A ce propos, neuf bétons ont été formulés en
considérant trois différents niveaux d’absorption de liège ainsi que trois pourcentages de
liège (25, 50 et 75%).
La première étape a montré l’impact de varier le protocole de malaxage sur la qualité du
béton à l’état durci mais surtout sur son homogénéité à l’état frais. A l’issu de de cette
première étape, nous avons conclu que le protocole de malaxage adéquat pour la
formulation des bétons de liège consiste à (i) utiliser un malaxeur à axe verticale, (ii)
introduire les granulats de liège avant la pâte cimentaire et (iii) malaxer le béton pendant
8 minutes. Pour tous les pourcentages de liège testés, les bétons de liège ont montré une
bonne homogénéité et une masse volumique permettant de les classifier comme étant des
bétons légers.
Le béton à base de 25% de liège a révélé une conductivité thermique qui le qualifie comme
béton de structure. En revanche ceux contenant 50% de liège et plus ont montré des
conductivités thermiques et des performances mécaniques qui les prédestinent à
l’isolation. Le BL100 a montré une performance thermomécanique qui rivalise avec celle
des bétons biosourcés existants. Malgré leur bonne performance thermomécanique,
l’interface entre le liège et la matrice cimentaire constitue un point de faiblesse pour les
bétons de liège mâle étudiés. Les résultats relatifs à la dernière partie ont montré l’effet
de considérer différents niveaux d’absorption de liège sur la performance du béton. En
effet, Quel que soit le niveau considéré, la prise en compte de l’absorption en eau des
granulats de liège permet d’améliorer la consistance du béton à l’état frais ainsi que sa
performance hygrothermique à l’état durci. Aussi, pour des pourcentages de liège d’au
moins 50%, il est clair qu’un niveau d’absorption correspondant à la saturation produit
des bétons ayant une performance hygrothermique fortement améliorée. Cependant, il
peut compromettre leur homogénéité et leur résistance à la compression. En somme, la
considération d’un niveau correspondant à 2 heures d’absorption permet de combiner
entre une performance hygrothermique améliorée et une bonne homogénéité