De la recherche à la communauté : conception d’un tiers-lieu low-tech pour innover, produire et partager des savoirs de l’agriculture urbaine durable à Oran.

Abstract

Dans un contexte marqué par l’urgence climatique, la raréfaction des ressources et la montée des inégalités sociales, les villes sont appelées à repenser leurs modèles d’aménagement et de production. Ce mémoire s’inscrit dans cette dynamique, en proposant la conception d’un tierslieu low-tech à Oran, dédié à l’innovation, la production et le partage des savoirs en matière d’agriculture urbaine durable. À travers une approche interdisciplinaire mêlant architecture, écologie urbaine et sciences sociales, cette recherche explore les potentiels de l’agriculture urbaine comme levier de résilience territoriale. Le projet vise à créer un espace hybride, accessible à tous, capable de combiner production alimentaire locale, transmission de savoirs, inclusion socioprofessionnelle et valorisation des ressources locales. Ce projet architectural à Bir El Djir (Oran) propose une réponse intégrée aux enjeux sociaux, environnementaux et alimentaires du territoire. Pensé comme un tiers-lieu nourricier, il agit comme un levier communautaire, favorisant la coopération, l’échange de savoirs et le renforcement du tissu social local. En intégrant des espaces de formation et d’expérimentation en agriculture durable, le projet encourage l’innovation locale, l’autonomie alimentaire et la transmission de pratiques écologiques adaptées au contexte urbain oranais. Il crée ainsi une dynamique éducative ouverte aux habitants, aux jeunes, et aux acteurs de la transition. Le recours à des solutions architecturales low tech – sobriété énergétique, matériaux naturels, dispositifs passifs – renforce cette dimension durable tout en rendant le projet accessible, reproductible et résilient. Le low tech n’est pas ici un choix de repli, mais une stratégie d’ancrage local, d’émancipation technologique et de réappropriation collective de l’espace.