Effet de l’ionisation de couche interne sur l’intensité de la raie interdite z émise à partir de plasmas non-Maxwelliens
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Dans ce mémoire, nous nous sommes intéressés à la raie interdite, notée
z, due à la transition 1s2s 3S11s2 1S0 dans des ions héliumoïdes fortement
chargés. Cette raie est observée avec une forte intensité dans les spectres
d’émission X-mou des plasmas de hautes températures et peu denses, tels que
ceux présents dans les couronnes stellaires et les restes de supernovae et ceux
produits dans les machines tokamaks destinés à la fusion thermonucléaire. Des
rapports d’intensité de raies impliquant la raie z sont fréquemment utilisés
comme un outil efficace de diagnostic de plasmas chauds en vue de déduire la
densité et la température des électrons.
Notre motivation dans ce travail réside dans le fait qu’il est important de
tenir compte de tous les processus collisionnels contribuant au peuplement du
niveau supérieur de la raie z, 1s2s 3S1, pour que des diagnostics basés sur
l’intensité relative de la raie z soient fiables. Outre l’excitation par impact
d’électrons à partir du niveau fondamental, le niveau supérieur de la raie z peut
être peuplé par d’autres processus collisionnels. Nous avons précisément
étudié dans ce Mémoire la contribution à l’intensité de la raie z de l’ion Ne8+
venant du processus d’ionisation de couche interne des ions lithiumoïdes Ne7+
qui se trouvent initialement dans leur niveau fondamental 1s22s 2S1/2. Cette
contribution n’a pas toujours été prise en compte dans la littérature, et
pourrait être significative surtout dans la situation des plasmas non-
Maxwelliens caractérisés par un excès d’électrons de hautes énergies
comparativement aux plasmas purement Maxwelliens. La raison est que le
processus d’ionisation de couche interne nécessite des électrons de collision de
grandes énergies cinétiques pour pouvoir extraire un électron interne 1s.
Nous avons dans ce travail considéré le cas d’un plasma chaud dans
lequel il y a présence d’une petite proportion d’électrons de hautes énergies
dans le plasma. A ce titre, nous avons supposé que les électrons libres du
Conclusion
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plasma sont décrits par une distribution d’énergie de type bi-Maxwellienne
caractérisée par deux températures T1 et T2, avec la température T2 nettement
plus grande que T1 et associée au groupe des électrons de hautes énergies.
Notre travail a consisté à calculer les coefficients de taux effectif
d’excitation dans l’ion Ne8+ ainsi que les coefficients de taux d’ionisation de
couche interne de l’ion Ne7+ pour divers couples des températures prises entre
106 et 3106 K pour la température T1, 20106 et 30106 K pour la température
T2. Pour inclure la contribution de l’ionisation de couche interne à l’intensité de
la raie z, nous avons également calculé le rapport d’abondance des ions Ne7+
par rapport aux ions Ne8+ pour les différents couples de températures (T1, T2).
A partir des données obtenues, nous avons calculé le rapport R des
intensités de z sans et avec prise en compte du processus d’ionisation de
couche interne. Nous avons montré que lorsque la température T1 est
supérieure ou égale à 2106 K, le rapport R est très proche de 1 quelque soit la
valeur de T2, ce qui implique que l’ionisation de couche interne joue un rôle
négligeable. Cependant, lorsque la température T1 prend la valeur de 106 K,
nous avons trouvé que le rapport R diminue de manière significative par
rapport à l’unité, ce qui montre que l’ionisation de couche interne a un effet
non négligeable pour les valeurs relativement faibles de T1.
En conclusion, j’ai appris, à travers ce mémoire, l’utilisation du logiciel
MATHEMATICA, et à mieux comprendre les différents processus atomiques
intervenant dans des plasmas chauds. Par ailleurs, ce mémoire m’a permis
d’aborder un aspect numérique de la physique atomique appliquée aux
plasmas chauds et de mieux utiliser les différentes techniques de recherche
appliquées dans le laboratoire pour arriver à un bon résultat.