Caractérisation Anthropogénétique de la population de Honaïne
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University of Tlemcen
Abstract
Notre étude a porté sur la caractérisation anthropogénétique de la population de Honaïne située au Nord Ouest du chef lieu de la
wilaya de Tlemcen. D’un point de vue ethnique, cette population appartient à la tribu des Koumia établie dans les Trara avant le
ème16 siècle (Basset, 1901). Pour cela, nous avons réalisé une analyse comparative du polymorphisme des dermatoglyphes et
des groupes sanguins (ABO, Rhésus, MNSs, Duffy) avec les populations d’Afrique du Nord, du Moyen Orient et du Nord de la
Méditerranée.
L’analyse hémotypologique a été effectuée sur 200 individus appartenant à cette même localité et échantillonnés de manière
aléatoire. Les résultats obtenus montrent que les quatre systèmes sont en équilibre génétique.
Par rapport aux populations du pourtour méditerranéen, notre population se caractérise par une fréquence élevée de l’haplotype
Rh* cde et de l’allèle Fy*o.
Les comparaisons inter populationnelles ainsi que le pourcentage DNS révèlent une grande affinité génétique avec les berbères
d’Al-Hoceima et de quelques populations algérienne. L’analyse en composantes principales des fréquences des allèles ainsi que
les arbres phylogénétiques schématisés à partir des distances génétiques marquent une différenciation Nord-Sud et Bèrberes-
Arabes. Cela met en évidence la concordance évolution génétique et linguistique.
L’analyse de la diversité génétique totale qui représente les clés de cette étude, montre que les quatre systèmes présentent une
diversité intra-région significativement supérieure à celle inter-région.
L’étude des dermatoglyphes a porté sur un échantillon de 200 personnes (100 femmes et 100 hommes) ; les résultats obtenus
indiquent que les figures les plus fréquentes pour l’ensemble de la population sont les boucles ulnaires suivies des tourbillons,
doubles boucles, arcs et enfin les boucles radiales.
Ces quatre types de figures s’insèrent aussi bien chez les femmes et les hommes dans l’intervalle de variation du Nord de la
Méditerranée du faite de la fréquence élevée des arcs.
L’analyse de la consanguinité révèle d’une part un taux de 30,5% ; où le nombre d’unions contractées entre cousins germains est
plus élevé par rapport à ceux contractées entre cousins second degrés. D’autre part la consanguinité exerce un effet néfaste sur
la mortalité infantile, avortement et morbidité.