Impact de l'action anthropozoogène sur la biodiversité végétale dans la région sud de l'ouest algérien
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La biodiversité est un concept complexe, englobant à la fois la variabilité génétique
des populations, la diversité spécifique et fonctionnelle des communautés, la diversité des
écosystèmes et les interactions entre ces différents niveaux organisationnels. Nul indicateur ne
saurait prendre en compte l’ensemble de ces composantes : les indicateurs évaluent des
compartiments partiels de la biodiversité (Balmford et al., 2010).
La biodiversité végétale méditerranéenne est le produit d’une paléogéographie
complexe et mouvementée, mais aussi d’une utilisation traditionnelle et harmonieuse du
milieu par l’homme (Iboukassene, 2008).
Dans un contexte mondial de préservation de la biodiversité, l’étude de la flore du
bassin méditerranéen présente un grand intérêt, vu sa grande richesse liée à l’hétérogénéité de
facteur historiques, paléogéographiques, paléoclimatiques, écologiques et géologiques qui la
caractérisent, ainsi qu’à l’impact séculaire de la pression anthropique (Quezel et al, 1980).
La forêt méditerranéenne vu , son importante biodiversité fait d’elle l’une des régions
du monde les plus renommées par l’existence des aires protégées et des parcs naturels, alors
que son riche potentiel en matière de produits fournis pourrait conduire à l’épuisement des
ressources et au déclenchement de conflits entre divers usagers (Houée, 1996).
La plupart des forêts méditerranéennes représentent des systèmes écologiques non
équilibrés, en général bien adaptés dans l'espace et dans le temps à diverses contraintes et
donc aux modifications de dynamique ou de structure et d'architecture des peuplements qu'ils
peuvent engendrer (Barbero et Quézel, 1989).
Les monts de Tlemcen font parti du patrimoine forestier national algérien. Ces derniers
offrent un modèle d’étude très intéressante par la diversité des paysages et la remarquable
répartition de la couverture végétale conditionnée par un nombre important de facteurs
écologiques (Tinthoin, 1948). Cette végétation est soumise à une dégradation continue
d’année en année, qui se traduit par une perturbation de l’équilibre écologique, due le plus
souvent à une action conjuguée du climat et de l’homme. Ce dernier s’est contenté d’exploiter
un capital, à première vue, inépuisable (Quezel, 1976).
L’action anthropique est un facteur majeur dans la dégradation du couvert végétal voir
l’exclusion totale de certaines espèces d’un milieu à un autre. Barbero et al, (1990) signalent
que les perturbations causées par l’homme et ses troupeaux sont nombreuses et correspondent
à deux situations de plus en plus sévères allant de la matorralisaton jusqu'à la désertification
en passant par la steppisation.