LA RENAISSANCE DE LA CALÉRE DANS UNE LOGIQUE DE RÉCONCILIATION TERRE/MER Cas d’étude : Quartier de la Calére – Sidi El Houari – Oran

Abstract

Le patrimoine architectural et urbain est le fruit et l’expression de toute une époque vécue et symbole de passage de plusieurs civilisations. Aujourd’hui les centres anciens sont connus comme l’espace urbain le plus ancien et représentent l’identité de toute une population de la ville. Mais ces noyaux historiques, ne cessent de subir des bouleversements tout au long de leurs histoires, et font face à de nombreux problèmes du a la modernisation des villes, cette modernisation fait que ces centres historiques n’arrivent plus à s’adapter à la vie et aux exigences de la société contemporaines et cela explique leur état de délabrement et de dégradation avancée. Sid El Houari est le noyau le plus ancien de la ville d’Oran, et un témoin éloquent de cette situation. Ce centre historique témoin d’une richissime histoire portée sur son sol, renfermant de multiples monuments historiques (l’église St Louis, l’hôpital Baudens, la porte de Canastel…) qui nécessitent une sauvegarde et une mise en valeur. Mais ce dernier a subi des interventions successives sur son tissu et qui ont abouti à son morcellement, ce qui a mené à son enclavement vis-à-vis du reste du tissu urbain nouveau. L’image de ce dernier a commencé à se détériorer, notamment avec la marginalisation de ses espaces. Des vides urbains sont apparus un peu partout suite à l’abondance des strates en limite du noyau historique, donnant naissance à des zones charnières (abords immédiats du noyau historique). La dégradation de ces zones est accentuée, résultat d’un défaut d’intégration dans la dynamique urbaine et causant ainsi la déstructuration du centre ancien. Dans cette optique, notre recherche s’intéresse à l’étude de l’abord nord du centre ancien de Sidi El Houari et plus précisément le quartier de la Calére, étant une zone charnière entre le centre ancien et la zone portuaire. L’enclavement créé par la rupture topographique et la destruction de son cadre bâtis de la part des autorités, est accentué par le manque d’animation et la mauvaise fréquentation de la zone. Notre intervention autant urbaine qu’architecturale est présentée comme une des possibilités de réponses à cette problématique et vient dans l’optique de recréer cette liaison perdue entre les deux entités et de ressusciter le quartier de la Calére en lui donnant une meilleure image et surtout avec l’espoir de transmettre l’histoire vécue du lieu à travers la mise en lumière des éléments signifiants présents dans les lieux, ainsi que de remédier aux problèmes locaux de manque d’animation, de logements ainsi que d’équipements de base.