Impact des incendies de forêt sur la subéraie dans la région de Jijel
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Impact des incendies de forêt sur la subéraie dans la région de Jijel
Bien que le chêne-liège soit considéré comme l'espèce la plus résistante au feu en raison de sa capacité à se remettre d'un incendie
et à reprendre son activité phellogène, les incendies de forêt provoquent toujours des perturbations sylvicoles et économiques. La
possibilité ou non de reconstituer le couvert forestier et de remettre le liège sain en production dépend de la sévérité du feu, des
travaux de recépage des arbres morts et du moment de récolte des arbres survivants. Le temps nécessaire à la récolte du liège
flambé dépend du degré de récupération sanitaire des peuplements brûlés après l'incendie. Par contre les arbres non récupérables
(morts, affaiblis ou dépéris) doivent être remplacés par les coupes de recépage et plantations afin de reconstituer la densité
initiale du peuplement. L'évaluation de la vitalité à court terme de 1980 arbres recensés après les feux de 2012 et 2014 a montré
une importance en faveur de la régénération de la couronne par rapport à la mortalité soit respectivement (79,46% et 20,53%) et
(85,92% et 14%). De plus, l'analyse du modèle GLM a montré que l'épaisseur du liège est le facteur qui influe le plus sur la
vitalité et la vitesse de récupération végétative des arbres brûlés. Ainsi, une bonne récupération dépend de la combinaison de
plusieurs facteurs de croissance, d'exploitation des arbres et d'intensité du feu. Le résultat de l'incendie de 2014 a montré que 62%
des arbres vigoureux ont récupéré plus de 75% du volume de la couronne et sont aptes à la récolte du liège brûlé. Alors que
l'incendie de 2012 a permis de récupérer près de 56% d'arbres vigoureux. Ces arbres sont situés dans 77 placettes. Cependant,
42% de ces placettes sont aptes à la récolte du liège brûlé (> 60% d'arbres vigoureux). En fonction du taux de récupération
sanitaire, une année supplémentaire (soit 6 ans) permettra à la majorité des arbres vigoureux de récupérer plus de 75% du volume
de la couronne. Ces arbres exploitables sont inégalement répartis sur la majorité des placettes en raison de la diversité de l'âge du
liège et de l'état sanitaire des arbres des placettes. Cela montre qu'il est difficile de remettre les placettes en production. Ces
résultats fournissent des informations utiles sur la nécessité d'une réglementation adéquate dans l'exploitation du liège pour
faciliter son retour à la production.
Mots-clés: chêne-liège,impact, récupération sanitaire, vitalité, feu de forêt, remise en production, récolte du liège brûlé