Rétention du paracétamol par un biosorbant

Abstract

La pollution organique provenant de l'industrie pharmaceutique représente un défi majeur pour l'environnement et la santé publique en raison de l'accumulation de produits non biodégradables. Pour résoudre ce problème, l'adsorption est une technologie clé qui utilise des matériaux adsorbants. On a utilisé des noyaux de datte, un résidu naturel commun en Algérie, pour évaluer leur capacité d'adsorption du paracétamol présent dans les eaux usées de l'industrie pharmaceutique. Les paramètres physico-chimiques ont été utilisés pour caractériser les groupements fonctionnels à la surface des noyaux de datte, avec notamment la spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (FTIR), le point de charge nulle. Différents paramètres opératoires ont été étudiés dans ce travail, tels que le temps de contact, la concentration initiale, la température, le pH et la force ionique. La cinétique d’adsorption suit parfaitement le modèle du pseudo second ordre et isotherme de Langmuir à cause de coefficient de corrélation est élevé R²=0,9992 et 0,9374, respectivement. La capacité d’adsorption maximale était de 6,09 mg/g au meilleur rendement de 63% en un temps d’équilibre de 10 minutes. Les données ont montré que l’adsorption maximale se produit à pH = 7, et une température ambiante, ce qui nous permet de suggérer que le processus a un rapport coût/efficacité très bénéfique. Après l’étude thermodynamique, on a constaté que le processus était favorable et spontané (ΔG < 0), exothermique (ΔH < 0) et de nature physique. Tous les résultats ont montré que les noyaux de dattes dégraissées utilisée comme biosorbant peuvent être une alternative très prometteuse pour l'élimination du PARA contribuant ainsi à la valorisation de ce sous-produit agricole.