Etude de l'effet de la consanguinité sur les paramètres de morbidité de la population du littoral de l'ouest Algérien

Abstract

Les résultats de notre étude nous révèlent les traits caractéristiques de la société actuelle qui vit dans l'ouest Algérien au niveau du littoral. En procédant à l'analyse comparative du polymorphisme des groupes sanguins, notamment le système ABO, nous sommes arrivé à positionner notre population dans le contexte régional (à savoir Nord-Africain, Méditerranéen et Moyen-oriental), et d'affirmer que les systèmes ABO et Rhésus sont en équilibre génétique de Hardy-Weinberg. La comparaison inter-populationnelle de la distribution des fréquences alléliques a permis de mettre en évidence les principales caractéristiques de notre population par rapport à celles déjà déterminées. Notre population, qui fait partie de l'ensemble "Algérie", se rapproche de certaines populations du Maghreb et du Moyen-Orient, mais aussi des populations de la rive sud de l'Europe. Cependant, les résultats nous apportent seulement un aperçu, et ne peuvent pas être pris en considération de manière rationnelle, car il faudrait établir des comparaisons de plusieurs systèmes sanguins pour augmenter le nombre d'allèles à considérer. Quant à l'étude de la consanguinité, nous constatons qu'elle est en régression, telle qu'attendu, vu que le mode de vie moderne a envahi notre société dans toutes ses régions, mais sans pour autant disparaitre, telle que l'on peut constater dans plusieurs régions du monde (à l'exemple des Etats-Unis, où la consanguinité est presque nulle) ; cette étude nous a permis de reconsidérer la vision du choix matrimonial qui a changé par rapport aux anciennes générations, mais qui doit être toujours prise en compte dans les diverses études, notamment sur la santé humaine. L'enquête menée sur la morbidité existante dans notre population nous montre que les maladies enregistrées sont globalement identiques à celles retrouvées dans toute l'Algérie, et que la prévalence du diabète (tous types confondus) et des maladies cardio-vasculaires (surtout l'hypertension artérielle) reste de loin la plus élevée. D'un autre coté, par l'étude de l'interaction consanguinité-morbidité, on peut prétendre que la consanguinité n'a pas d'effet sur les maladies polygéniques tel que le diabète; en effet, les maladies dont la pathogénie est sous l'influence de facteurs environnementaux en plus des CONCLUSION GENERALE