Médersas Mérinides :Al Bou Inaniyya de Fès et Sidi boumediene de Tlemcen Etude comparative

Abstract

L'art islamique médiéval est, sans doute, difficile à saisir dans son originale finalité, car les vestiges qui nous en sont parvenus, à travers les siècles, et de divers pays, reflètent les effets de contingences historiques variables. Ces oeuvres typiques présentent toutes néanmoins le caractère d'avoir été élaborées dans des milieux sociologiquement comparables, se reconnaissant comme liés les uns aux autres, au-delà des diversités ethniques ou géographiques, par leur commune appartenance à l'Islam. On rencontre dans ces oeuvres, en dépit des divergences frappantes, des traits révélateurs d'une certaine unité. L‘effondrement du grand empire Almohade et la formation, de trois dynasties nouvelles (toutes trois d‘origine berbère), vont créer des confrontations continues pour se démarquer l‘une de l‘autre, il s‘avère que les mérinides ont choisit les médersas afin d‘instaurer une politique de pouvoir, dont le but était de réunir tout le Maghreb. La medersa, lieu d‘enseignement et d‘hébergement, est une institution qui a été créer en Orient puis s‘est développer jusqu‘en occident. A première vue, les medersas mérinides se ressemblent toutes sur le plan général mais après l‘étude de deux médersas celle de Sidi Boumediene à Tlemcen et celle d’Al Bou Inaniyya à Fès, on peut déduire que plusieurs facteurs peuvent les faire varier l‘une de l‘autre tant sur le plan archéologique que sur le plan architectural. Cependant, nous avons relevé à travers cette étude qu‘il existe une influence importante de la médersa de Sidi Boumediene sur celle d‘Al Bou Inaniyya après que la première ait subie l‘influence du style mérinide.