INTERET DE L'ANTIFONGIGRAMME DANS LE TRAITEMENT DES MYCOSES SUPERFICIELLES ET PROFONDES
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Au cours de ces vingt dernières années, il a été observé une très nette augmentation du
nombre d'infections nosocomiales dues aux champignons pathogènes, notamment aux levures
du genre Candida responsables chez l'homme de candidoses. Si Candida albicans reste le
principal agent responsable des candidoses (50 à 70 % des infections), on constate
l'émergence d'espèces non-albicans qui sont souvent plus réfractaires aux traitements
classiques, telles que C. glabrata, C. tropicalis, C. parapsilosis. C. krusei et C. lusiianiae.
Ces pathologies sont en forte recrudescence, en raison de trois principaux facteurs
- un accroissement du nombre de patients immunodéprimés dans la population, qui
correspond à une large utilisation de traitements chimiothérapeutiques toxiques,
d'immunosuppresseurs dans le cas des transplantés, d'antibiotiques à large spectre, et qui
correspond également à l'augmentation de patients atteints du SIDA;
- une prise en compte plus juste des infections fongiques profondes ou superficielles
notamment grâce à l'évolution des méthodes diagnostiques;
- une émergence de plus en plus fréquente des souches résistantes aux traitements
antifongiques.L'antifongigramme a pour but de déterminer la Concentration Minimum Inhibitrice (CMI)
d'une souche fongique vis-à-vis de divers antifongiques. Par définition, la CMI est la plus
faible concentration d'antifongique capable de provoquer une inhibition complète de la
croissance d'une souche donnée après une certaine période d'incubation. La fiabilité d'un
antifongigramme est influencée par de nombreux paramètres qui doivent être rigoureusement
contrôlés.
Dans le traitement d'une candidose, le rôle du biologiste est d'isoler et d'identifier la souche
impliquée puis de déterminer in vitro, à l'aide de tests standardisés et reproductibles, l'activité
de divers antifongiques.Les laboratoires doivent rendre, le plus rapidement possible, des résultats explicites et
sélectifs afin que le clinicien puisse proposer des stratégies thérapeutiques adaptées, en tenant
compte en particulier des indications de résistance mesurées in vitro.
Dans ce contexte, cette formation a pour but de familiariser les biologistes avec quelques
techniques commerciales employées en milieu hospitalier et en laboratoire d'analyses pour
déterminer la sensibilité des levures du genre Candida aux antifongiques. Cette formation
permettra de comparer ces différentes techniques en termes de rapidité de mise en oeuvre, de
fiabilité et de reproductibilité des résultats, de facilité d'interprétation dans le contexte
thérapeutique actuel et de coût de revient