Étude phytochimique et activités biologiques de deux plantes médicinales sahariennes Artemisia judaica L subsp. sahariensis et Thymelaea microphylla Coss. &Dur.

Abstract

Dans ce travail, deux plantes ont été ciblées pour leurs utilisations en médecine traditionnelle. Il s’agit de Thymeleae microphylla (Thymelacées) et Artemisia judaica subsp sahariensis L. (Astéracées). Les objectifs poursuivis sont l’identification de certains composés bioactifs et l’évaluation des activités biologiques. Ainsi, il a été procédé à l’extraction de certains métabolites secondaires, à la caractérisation de molécules bioactives à partir des différents extraits et à l’étude de leurs activités antioxydantes, anti- enzymatique et antimicrobienne. L'analyse HPLC-UV-DAD des extraits des deux espèces a permis de caractériser les principaux composés phénoliques. Pour la plante T. microphylla, treize composés phénoliques sont identifiés dont le kaempférol 3-O-rutinoside (4,849 mg /g-1 ES) et l'acide trans-3-hydroxycinnamique (4,744 mg/g-1 ES) sont les composés principaux. Pour Artemisia judaica, onze composés sont identifiés avec le kaempférol (20,9 mg / g-1 ES), le resvératrol 3 -O-glucoside (5,045 mg / g-1 ES), en tant que composés principaux. Les extraits MeOH des deux espèces présentent les teneurs en composés phénoliques et en flavonoïdes les plus élevées. Les activités antioxydantes ont été déterminées, in vitro, à travers les tests d’évaluation suivants : capacité antioxydante totale (CAT), piégeage du radical libre DPPH, l’activité inhibitrice du radical ABTS+, le pouvoir réducteur, et le blanchiment du β-carotène. Les extraits MeOH de T. microphylla et A. judaica présentent le meilleur pouvoir réducteur. En outre, le blanchiment de la β-carotène de l'extrait MeOH de T. microphylla est plus actif que les autres extraits. Concernant A. judaica, la capacité d'inhibition la plus importante est mesurée dans l'extrait AcOEt. L’activité inhibitrice de l’enzyme acétylcholinestérase est absente pour tous les extraits de la partie aérienne des deux plantes testées. L’activité antimicrobienne a été réalisée par la méthode de diffusion sur disques et celle des microdilutions en milieu liquide. Tous les extraits de T.microphylla présentent des zones d'inhibition contre S. aureus avec une activité élevée pour l'extrait Aq (36,00 ± 0,58 mm). Pour A. Judaica, l'activité la plus importante a été observée contre P. vulgaris pour l'extrait Aq (22,33 ± 0,67 mm). L’ensemble des résultats obtenus indiquent que les extraits de ces espèces peuvent constituer une source potentielle d'antioxydants naturels et d’agents antimicrobiens