Diagnostic phytodynamique dans la région de Tlemcen Approche biostatistique et cartographique

Abstract

Le présent travail est axé sur l’étude phytodynamique de la région de Tlemcen qui est basée sur des approches bioclimatique, floristique, biostatistique et cartographique. L’étude bioclimatique nous a permis de constater plus ou moins une amélioration du régime pluviométrique et une évolution ver s des étages bioclimatiques supérieures entre les deux périodes (1985-1999) et (2004-2018) malgré que les températures enregistrent une certaine augmentation qui masque cette amélioration. La composition floristique montre une dynamique quantitative et qualitative dans l’ensemble de la région de Tlemcen. Cependant, les résultats indiquent que le nombre d’espèces a augmenté entre 2000 et 2004, puis en 2019 au niveau des monts des Traras et des Plaines Telliennes, enfin il a diminué au niveau des Monts de Tlemcen et des hautes Plaines Steppiques. Ces quatre zones sont principalement dominées par les Herbacées Annuelles, les Thérophytes gardent un nombre particulièrement important avec une présence remarquable des familles des Astéracées, des Fabacées et des Poacées. Biogéographiquement, il y a une dominance des espèces Méditerranéennes et West-Méditerranéennes. Le traitement par l’analyse factorielle des correspondances (AFC) réalisé par le logiciel « Minitab19 » nous a permis de connaitre les divers facteurs qui influent sur le développement et la répartition des espèces végétales dans les stations étudiées au cours de deux années différentes. Les gradients les plus exprimés sont généralement liés à la dégradation. La réalisation des cartes d’occupation des sols de la région de Tlemcen montre qu’entre 2000 et 2019, la couverture végétale a évolué de manière régressive. Le fait le plus important est la diminution des terres forestières qui passent de 28,74% à 17,49% et des terres agricoles et pelouses qui ont accusé une baisse de 38,61% à 27,67% au profit des surfaces bâtis qui elle ont augmenté de 0,81% à 1,09% mais surtout au profit du sol nu qui est à un stade ultime de dégradation dont la surface est passée de 31,59% en 2000 à 53,46% en 2019. Mots clés : Bioclimat, dynamique végétale, Analyse statistique, Occupation des sols, Cartographie, Tlemcen (Algérie).