Instabilité Distorsionnelle : Etude Comparative Entre Le Modèle Européen Et Le Modèle Américano-Australien

Abstract

La majorité des éléments structuraux à parois minces formés à froid, ayant des sections ouvertes et soumises à un chargement axial ou flexionnel sont sujet, au moins, à trois modes d’instabilité : local, distorsionnel et global, baptisés modes purs d’instabilité qui se manifestent le plus couramment en interaction. Dans tous les règlements modernes de calcul, le processus de dimensionnement est fondé principalement sur la détermination des charges critiques élastiques de ces modes de ruine. Cependant ce processus peut être problématique, principalement lorsqu’il s’agit du mode distorsionnel des sections à formes complexes. Toutefois l’usage des méthodes numériques (MEF, MBF …) devient alors pratiquement incontournable. Dans cette recherche, une technique d’identification du voilement des structures à parois minces proposée par le Professeur Djafour est d’abord mise en exergue. Il s’agit plutôt d’une procédure pour exclure les voilements improbables qui a été déduite suite à des raisonnements sur des situations limites. D’autre part, afin de lever les insuffisances liées à la compréhension et au calcul du mode distorsionnel, une étude comparative entre les différentes démarches réglementaires conçues pour le calcul de la contrainte critique élastique distorsionnelle et les résultats de l’analyse par la méthode des bandes finies est mise en oeuvre. Les codes de calcul présentés ici sont : le standard européen (CEN/EC3, 2006), le code australien (AS/NZS 4600, 2005) et le règlement américain (AISI/NAS, 2007). Cette étude a été effectuée sur un ensemble de section en C simplement appuyé, uniformément comprimé. En conséquence, une procédure analytique pour la détermination de la contrainte critique du flambement distorsionnel est dérivée sur la base d’une analyse statistique, cette procédure correspond aux sections en C ayant un rapport b / h compris entre 0,1 et 1 et un rapport c / h qui varie entre 0 à 0,5. Enfin l’approche de conception proposée permet aux ingénieurs de concevoir un élément à parois minces sujet au mode distorsionnel, avec une procédure simple et linéaire.