Cellulite cervico-faciale d’origine dentaire chez l’enfant étude descriptive menée au niveau de service de pathologie et chirurgie buccales CHU Tlemcen (01octobre 2015 au 30 avril 2016)

Abstract

Les cellulites cervico-faciales d’origine dentaire sont des infections des tissus cellulo-adipeux, de la face et du cou, ayant des potentialités extensives pouvant parfois être graves et engager le pronostic vital. Il s’agit d’une infection polymicrobienne, touchant l’adulte jeune mais la population pédiatrique peut être atteinte avec une fréquence élevée. Notre objectif est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des cellulites cervico-faciales chez l’enfant. Il s’agissait d’une étude épidémiologique descriptive qui s’est déroulée au niveau du service de pathologie et chirurgie buccales, ORL, UMC et UMC pédiatrique (CHU Tlemcen) à propos de 62 cas, colligés sur une période de 7 mois entre le 01 Octobre et le 30 Avril 2016. L’étude comprenait 38 garçons (61,3%) et 24 filles (38,7%), l’âge varie entre 5 et 18 ans avec une moyenne de 12,33 ans. La tranche d’âge la plus touchée était située entre 14 et 17ans, parmi eux, un cas avait un diabète type I et un autre avait une hypertension associée à un syndrome rénal. Du point de vue étiologique, la cause initiale identifiée était la carie dentaire dans 97% des cas. Les dents le plus souvent en cause étaient des molaires mandibulaires avec un taux de 46,8%,une diffusion a été retrouvée dans 3% des cas.La prise en charge s’effectuait principalement au niveau du service de pathologie et chirurgie buccales CHU Tlemcen, Les facteurs favorisants étaient nettement présents chez nos patients tels que la mauvaise hygiène bucco-dentaire (59,7%),la prise d’anti-inflammatoires (37,1%),le tabac (4,8%)et le diabète (1,6%),61% ont présenté une forme suppurée et un trismus a été observé dans 43,5% des cas.Pour le traitement médical l’association amoxicilline-métronidazole était la plus utilisée soit 58,1% des cas, on a réalisé l’extraction dentaire pour 66,1% des cas. Une incision-drainage était nécessaire en cas de collections purulentes, le traitement médicochirurgical et médical avait permis la guérison dans 62 cas (100 %). Conclusion : La majorité des résultats obtenus se rapprochent aux données de la littérature. Cependant il serait judicieux de compléter cette étude par des recherches plus ciblées afin d’apporter toutes les explications nécessaires.