Pouvoir antioxydant et antimicrobien des extraits d’espèces végétales Saturejacalaminthasspnepta (nabta) et Ajugaiva L. (chendgoura) de l’ouest d’Algérie

Abstract

L’étude des espèces Satureja calamintha et Ajuga iva appartenant à la famille des Lamiaceae, a porté sur un screening phytochimique visant à caractériser les différentes familles de composés chimiques contenus dans les feuilles, puis l’extraction sélective des classes dont le test est positif. Deux extraits bruts secs ont été préparés à partir de ces deux espèces l’un organique méthanolique, l’autre aqueux. Les rendements sont de l’ordre de 8,58% et 22,19% respectivement pour Satureja calamintha et d’environ 6,43% et 25% respectivement pour Ajuga iva. Le dosage des phénols totaux et des flavonoïdes effectués sur ces extraits bruts ont été déterminés à partir des courbes d’étalonnage d’acide gallique et catéchine respectivement. Le rendement en tanins est supérieur à celui des saponosides dans les feuilles des deux espèces. L’analyse par CCM des fractions de flavonoïdes et des tanins a permis de révéler la présence de la rutine, la catéchine et l’hydroquinone dans les feuilles de Satureja calamintha, et la quercétine, la catéchine le résorcinol et le pyrogallol dans les feuilles de Ajuga iva. L’évaluation de l’activité antioxydante par la méthode de réduction de fer (FRAP) et celle du piégeage de radical libre DPPH des extraits méthanolique et aqueux et des fractions d’acétate d’éthyle et n-butanol a montré que l’ensemble de nos extraits possèdent un pouvoir antioxydant modéré en particulier les extraits méthanolique et la fraction d’acétate d’éthyle. Par ailleurs l’extrait aqueux de Satureja calamintha a présenté une remarquable activité vis-àvis du radical libre DPPH. L’effet antifongique des extraits méthanoliques des deux plantes est plus important que celui de l’extrait aqueux. Par ailleurs, nous avons constaté que les extraits méthanoliques et aqueux sont faiblement actifs sur les souches bactériennes.