Le risque cardiovasculaire chez les patients vivant avec le VIH

Abstract

L’étude du profil épidémiologique et clinique des patients séropositifs suivis dans le service des maladies infectieuses du CHU Tlemcen allant du 1er janvier au 31 décembre 2023 a permis de relever les particularités suivantes :  La tranche d’âge la plus touchée dans notre série était la tranche âgés entre 30 et 40 ans  La majorité des patients étaient de sexe masculin  La plupart (38,2%) étaient célibataires, 32,3% mariés et 17,6% divorcés et 11,6% avec un état marital indéterminé.  Le mode de transmission prédominant dans notre série était le mode Sexuel.  La majorité des malades sont diagnostiqués au stade B de la maladie (73,5%)  Les facteurs de risque les plus prononcés dans cette population étaient la dyslipidémie (50%), suivie de l'hypertension artérielle (26,47%) et de l'obésité abdominale (10,3%). En conclusion, le risque cardiovasculaire chez les personnes vivant avec le VIH représente un défi majeur pour la santé publique. Les avancées thérapeutiques ont considérablement amélioré la qualité de vie et l'espérance de vie des patients, mais elles ont également révélé des complications à long terme, notamment une augmentation des maladies cardiovasculaires. Les facteurs de risque traditionnels, tels que l'hypertension, le diabète et le tabagisme, se combinent aux effets secondaires des traitements antirétroviraux et à l'inflammation chronique liée au VIH pour accroître ce risque. Il est essentiel de mettre en place des stratégies de prévention et de gestion adaptées, incluant la promotion de modes de vie sains, le dépistage régulier des facteurs de risque cardiovasculaire, et une approche personnalisée des traitements. La collaboration entre les professionnels de la santé, les chercheurs et les patients est cruciale pour améliorer la prise en charge et réduire l'incidence des maladies cardiovasculaires dans cette population. La recherche continue est également indispensable pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents et développer de nouvelles interventions thérapeutiques. En agissant de manière proactive et holistique, nous pouvons espérer améliorer la santé cardiovasculaire des personnes vivant avec le VIH et leur offrir une meilleure qualité de vie.